Pétrole : Le Brent se redresse à plus de 50 dollars hier à Londres

Publié par DK News le 04-11-2015, 22h34 | 22

 Les prix du pétrole se sont relativement  stabilisés, hier, en cours d'échanges européens en attendant la publication  des données relatives aux stocks de brut américains qui devraient boucler leur  sixième semaine de hausse.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, valait en fin de matinée 50,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 9 cents à 47,99 dollars.

Après une augmentation enregistrée mardi, les cours du Brent et du WTI (respectivement 50 et 47 dollars le baril) ont piétiné hier, les investisseurs guettant la diffusion des statistiques hebdomadaires sur les stocks américains de pétrole.

"La spéculation sur une baisse des réserves de brut pourrait expliquer cette soudaine remontée des cours du pétrole (mardi)", notait Christopher  Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Pour d'autres experts, la hausse des cours était liée à une baisse de la production en Libye et une grève des ouvriers du secteur pétrolier au Brésil. Le ministère américain de l'énergie (DoE) devra publier ses chiffres relatifs aux réserves de brut aux Etats-Unis. Des chiffres considérés comme un bon indicateur des rapports entre l'offre et la demande chez le premier consommateur de pétrole au monde. De nombreux experts estiment que l'accroissement des stocks américains est appelé à ralentir avec la fin des travaux de maintenance au niveau des raffineries et leur remise en service. Cependant, relevait M. Dembik, "les statistiques de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiées hier soir après la clôture des marchés américains n'ont pas plaidé pour une baisse des stocks".

"En effet, d'après la première estimation de cet organisme privé indépendant, les réserves de brut auraient augmenté de 2,8 millions de barils sur la semaine précédente", soulignait-il. Selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, l'API a fait en outre état d'une baisse de 0,5 million de barils des réserves de brut du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud du pays), qui sert de référence au  WTI, le pétrole échangé à New York. "L'API rapporte une petite baisse dans les produits distillés, de 0,2 million de barils, mais un nouveau repli important des réserves d'essence, de 3 millions de barils", ajoutait M. Jakob.

Interrogé par l'agence Bloomberg, des experts ont déclaré s'attendre à  une hausse des stocks de brut de 2,5 millions  de barils lors de la semaine achevée le 30 octobre.

D'après eux, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1,25 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 2 millions de barils. Dans ces conditions, "le prix du Brent risque de pouvoir difficilement défendre le seuil des 50 dollars le baril", estimaient les analystes de Commerzbank.