Algérie - Afrique: Refonte des organisations syndicales dans le monde pour faire face aux effets du capitalisme

Publié par DK News le 12-03-2014, 17h43 | 37

La refonte des organisations syndicales de par le monde et l’unification de leurs actions pour faire face aux effets du capitalisme et de la crise économique mondiale ont été recommandées, mardi à Alger par les participants à une conférence internationale traitant de l’analyse et des perspectives du mouvement syndical international.

Les méthodes de lutte et de revendication doivent être «revues et renforcées» en unissant les actions des organisations syndicales de par le monde, ont suggéré les représentants d’une centaine d’organisations syndicales, réunis à l’occasion de cette conférence qui traite de la situation régionale et internationale et qui se tient à l’occasion des assises du 37e Conseil général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA).

Le représentant des organisations syndicales au Portugal, Fernando Mauricio qui intervenait à l’occasion de cette conférence internationale organisée en partenariat avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a relevé que la paupérisation de la classe ouvrière est la conséquence de la crise économique mondiale provoquée par un capitalisme «féroce» qui, a-t-il dit, répartit les richesses de manière «inéquitable».

Il a ajouté que cette situation explique «l’aggravation du chômage et des injustices sociales ainsi que l’appauvrissement des travailleurs». M. Mauricio a ainsi appelé les syndicats à «unir leurs efforts» au niveau national et international afin d’imposer une «politique économique alternative à même de préserver les droits élémentaires des travailleurs».

Il a fait observer dans ce sens que la crise en Europe a eu des répercussions sur les autres pays, d’où, a-t-il ajouté, les conflits qui éclatent en Afrique, en Amérique Latine, mais aussi en Europe.Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo, Yves Agui Palanga, a également mis l’accent sur le «durcissement et la synergie des actions syndicales» au niveau continental et mondial pour disposer, a-t-il dit, de «syndicats forts et autonomes».

Le représentant du Togo a ainsi invité les participants à parler d’»une seule voix» et faire montre de cohésion et de solidarité face aux grands patrons des firmes mondiales, lesquelles connaissent un «essor au détriment de  la classe ouvrière».

De son côté, le représentant de la Grande-Bretagne, Michael Carty, a plaidé pour «une dynamique de croissance du mouvement syndical international», estimant à ce propos que la Fédération syndicale mondiale (FSM) ne lésine pas sur ses efforts dans le but de s’élever à la hauteur de cette dynamique à insuffler aux travailleurs et syndicats nationaux.

Même son de cloche chez le secrétaire général de l’Union internationale des syndicats des travailleurs de l’agro-alimentaire, le Français Christian Alliaume, qui a dénoncé l’»exploitation capitaliste des sociétés transnationales en Afrique notamment».

M. Alliaume a exhorté les travailleurs à s'unir et se solidariser en adaptant leur lutte à la nouvelle conjoncture car, a-t-il regretté, «les injustices sociales se sont trop aggravées». La représentante des syndicats italiens, Diana Topetta, a relevé pour sa part la «nécessité de fédérer» les actions des organisations syndicales afin de juguler les «effets néfastes du capitalisme et des multinationales qui ne se soucient nullement des intérêts de la classe ouvrière».

Elle a en outre fait part de son «souhait» de renforcer les relations des syndicats italiens avec l’UGTA et l’OUSA. De son côté, le secrétaire général de l’Union général des travailleurs du Sahara occidental, Mohamed Cheikh Lhabib, a dénoncé les pratiques de l’occupant marocain à l’encontre des travailleurs sahraouis qui sont «harcelés et maltraités».

Il a demandé aux représentants des organisations syndicales de poursuivre leurs enquêtes sur les souffrances du peuple sahraoui dont les richesses sont pillées par le Maroc.