Le lait cru non pasteurisé, un danger pour le consommateur Le lait cru non pasteurisé dont la vente était restreinte auparavant s’est répandu dans la wilaya d'Oran, où des commerces et le marché hebdomadaire de hai «El Othmania» s'en procurent, fai

Publié par DK News le 15-11-2015, 19h07 | 32

Le lait cru non pasteurisé dont la vente était restreinte auparavant s’est répandu dans la wilaya d'Oran, où des commerces et le marché hebdomadaire de hai «El Othmania» s'en procurent, faisant fi de la santé du citoyen.

La vente de lait de vache et de caprin, qui se limitait à quelques vendeurs dans certains axes routiers de la wilaya, attire un grand nombre de consommateurs, notamment des malades chroniques crédules croyant aux vertus de ce produit provenant de fermes privées situées dans les communes d'Es-Sénia, Boutlélis, Oued Tlélat, Misserghine, Gdyel et Ain Turck, a-t-on constaté.

Le lait se vend sans scrupules à l'état brut dans des sachets en plastique et dans des bouteilles usitées destinées à l'eau minérale, exposés à longueur de journée aux rayons du soleil et dans des conditions qui laissent à désirer, au mépris des règles d'hygiène et de la santé du consommateur.

Selon Dr Youcef Boukhari du service prévention à la direction de la santé et la population de la wilaya d'Oran, le danger de consommation du lait non soumis au contrôle sanitaire des vétérinaires réside dans les mauvaises conditions de son conditionnement qui peuvent conduire à des maladies contagieuses dont la tuberculose.

En dépit de certains cas de brucellose déclarés chez des bovins, aucun cas de cette maladie n'a été décelé chez l’homme depuis plus de cinq ans grâce au contrôle strict des vaches par l’inspection vétérinaire de la Direction des services agricoles (DSA) et des mesures préventives. Les chiffres avancés par l’inspection précitée, 49 cas de brucellose, ont été décelés chez les bovins dans des exploitations agricoles dans les régions d'Es- Sénia, Gdyel, Boutlélis et Oued Tlélat de janvier à septembre 2015.

Les têtes bovines affectées ont été toutes abattues pour empêcher la contagion. Pour protéger le consommateur, l’inspection vétérinaire oeuvre à interdire la vente de lait non pasteurisé, a indiqué une vétérinaire, signalant que 99,99 pour cent de cas de brucellose chez l’homme proviennent de la consommation du lait de vache cru non pasteurisé.

Le secrétaire général de la Chambre d'agriculture d’Oran, Zeddam Houari, avait indiqué, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation en octobre dernier, que les services compétents à Oran oeuvrent à travers un système développé à collecter une grande quantité de lait cru pour éviter sa vente directe au consommateur et l’orienter vers des unités de transformation pour sa pasteurisation.