US Chaouia Yahi : «Ce n’était qu’un malentendu avec Raouraoua »

Publié par M.A.F le 13-03-2014, 15h20 | 177

Le personnage le plus médiatisé ces derniers jours, le président de l’US Chaouia (Ligue 2), Abdelmadjid Yahi en l'occurence, revient sans détours dans cet entretien sur sa réconciliation avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, le gel de sa suspension à vie de toute activité liée avec le football, et d’autres points. Écoutons-le :

DK News : vous avez rencontré Raouraoua mardi à Alger, peut-on connaître les sujets abordés avec le patron de la FAF ?

A. Yahi : Après la décision de la FAF de me radier à vie de tout activité liée avec le football, je me suis présenté mardi au siège de la FAF pour me défendre auprès de la commission d’appel. Grande fut ma surprise quand je fus reçu par Raouraoua qui reste un ami de long date. Nous avons discuté à bâtons rompus et nous avons enterré une fois pour toute la hache de guerre. Il a fini pas être compréhensif avec moi en décidant de lever cette suspension que je ne méritais pas.
 
Revenons à l’origine de votre suspension, pourquoi la FAF avait-elle pris une décision aussi radicale ?
-Je ne comprends pas cette décision. Je ne me suis pas attaqué à telle ou telle personne ou bien porter atteinte  aux valeurs  de la République, loin de là. Au cours d’une émission de télévision, j’ai seulement évoqué le sujet de la corruption dans le football en Algérie, qui n’est pas une nouveauté d’ailleurs. J’ai également proposé des solutions pour que notre football puisse progresser, ni plus, ni moins. Maintenant que cette suspension a été gelée, je suis soulagé et ce n’est que justice faite.
 
Vous êtes connu pour votre franc parler, c’est la raison qui a poussé les gens à être solidaires avec vous dans cette affaire …
-Dieu merci, j’ai reçu un grand élan de solidarité de la part des gens de toutes les régions du pays. Je n’ai dit que la vérité, et je continuerai à la divulguer jusqu’à la fin de ma vie.
 
Outre le sujet de votre suspension, quels sont les autres points abordés au cours de votre discussion avec Mohamed Raouraoua ?
-Nous avons fait un tour général de la situation du football en Algérie et les problèmes rencontrés par les clubs. Raouraoua a été très attentif et a décidé de prendre en charge le dossier que je trouve le plus important, celui relatif à la formation et les championnats des jeunes catégories.
 
Voulez-vous être plus explicite ? 
-A partir de la saison prochaine, il y aura en principe un nouveau système de compétition pour les championnats des jeunes catégories. Ledit système devrait prévoir l'instauration de championnats par "zones" avec trois groupes, pour chaque catégorie.
 
Et bien sûr l’équipe nationale était au menu de cette discussion….
-Bien évidemment. Nous avons abordé le sujet de la sélection, à qui je souhaite une participation honorable à la prochaine Ccoupe du monde. Je pense qu’il est temps pour notre équipe de viser plus haut et ne pas se contenter du simple rôle de figurant, c’est ce que j’ai voulu d’ailleurs transmettre à Raouraoua.
 
Dans un autre registre, que pensez-vous du flou qui entoure l’avenir du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui n’est pas sûr de prolonger son contrat avec la FAF ?
-Si Halilhodzic viendrait à partir, qu’il le fasse, et la sélection ne va pas mourir sans lui.  J’étais et je suis toujours un partisan et un grand défenseur des valeurs locales. Nous devons garantir toutes les ingrédients à nos techniciens pour réussir, et je suis persuadé qu’ils réussiront dans leur mission, car un entraîneur étranger n’a rien de plus par rapport à eux.
 
En championnat de mobilis-Ligue 2, votre formation, l’USC, est bien positionnée dans la course à ’accession, à deux longueurs seulement du troisième, l’ASM Oran, comment évaluez-vous vos chances ?
Nos chances restent bien évidemment intactes pour accéder en MobilisLigue 1. Seulement, nous devons continuer à nous batailler pour réaliser cet objectif. L’accession concerne plusieurs formations et je pense qu’à ce rythme, elle va se jouer jusqu’à la dernière minute du championnat.