Assaut policier musclé à Saint-Denis faisant deux morts, le Conseil des ministres en réunion

Publié par DK News le 18-11-2015, 14h22 | 70

Le quartier de Saint-Denis, aux portes de Paris, a été mercredi matin le théâtre d’une opération antiterroriste d’ampleur qui a fait, selon la police, deux morts, dont une femme qui s’est fait exploser, alors que le président François Hollande a maintenu la réunion du Conseil des ministres pour examiner le texte de loi sur l’état d’urgence.

Des tirs nourris, un quartier bouclé, survolé par un hélicoptère, l’assaut de la police a été donné très tôt le matin (4h20 heure locale) avec pour cible le Belge Abdelhamid Abaaoud, considéré comme organisateur présumé des attentats de vendredi dernier qui ont fait plus de 129 morts et plus de 350 blessés.

Des sources policières ont indiqué qu’au moins "deux forcenés sont morts dont une femme qui s'est fait exploser», avant le début de l’assaut, un acte "sans précédent" en France, relève-t-on.

Le procureur de la République a annoncé, pour sa part, que les policiers d'élite du Raid ont extrait trois hommes de l'appartement, "immédiatement placés en garde à vue", ajoutant qu’un homme et une femme "ont également été interpellés à proximité immédiate de l'appartement et aussi placés en garde à vue".

Bouclé par des policiers et des soldats munis d'armes automatiques, de casques et de gilets pare-balles, Saint-Denis offrait une scène de guerre et une journaliste de l'AFP a rapporté que les forces de l'ordre ont emmené un homme qui dit avoir hébergé deux personnes "qui venaient de Belgique" dans l'appartement visé par l'assaut, et une de ses amies.

Dans cet assaut musclé, au moins trois policiers ont été blessés, a-t-on indiqué et l’opération se poursuit en fin de matinée.

Selon des informations émanant de la police, la cible de l'assaut, le Belge Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de vendredi, est membre de Daech recherché depuis janvier. Il est également soupçonné d'avoir également projeté des attentats en Belgique.

Plusieurs stations de métro ont été fermées, les lignes de tramway, desservant ce quartier, arrêtées, les établissements scolaires du centre-ville sont fermés, les habitants étant priés de ne pas sortir de chez eux.

L’ancien président Nicolas Sarkozy a sévèrement mis en cause mercredi le président Francais François Hollande et son gouvernement, déplorant "trop de temps perdu" depuis les attentats de janvier et une "insuffisante" prise en compte des conséquences de l'intervention en Syrie sur la "sécurité intérieure".

Dans la matinée, François Hollande présidait une réunion du Conseil des ministres qui est maintenu malgré l'opération antiterroriste en cours à Saint-Denis, un Conseil des ministres consacré notamment à l'état d'urgence.

(APS)