Soudan : des délégués gouvernementaux à Addis-Abeba pour des pourparlers avec des groupes rebelles

Publié par DK News le 18-11-2015, 18h23 | 18

Des délégués du gouvernement soudanais sont arrivés à Addis-Abeba pour des pourparlers de paix avec des groupes rebelles, sous la médiation de l'Union africaine (UA), ont annoncé mardi des responsables de l'organisation panafricaine.

Des rebelles de la région du Darfour (ouest) et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N), qui s'oppose depuis 2011 aux forces gouvernementales soudanaises dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu, frontaliers du Soudan du Sud, doivent participer à ces négociations. Les discussions sont censées commencer en fin de semaine dans la capitale éthiopienne, l'UA espérant pousser les parties en présence à déclarer un cessez-le-feu, pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée vers les civils présents dans les zones rebelles.

Un porte-parole du SPLM-N, Arnu Lodi, cité par l'AFP, a indiqué que des délégués rebelles «se rendront à Addis» avec «l'intention d'obtenir un cessez-le-feu»pour «raisons humanitaires».
«Nous espérons signer un accord à la fin de la rencontre», a également souligné un responsable de l'UA, Boitshoko Mokgatlhe, sans donner d'indication sur la durée prévue des pourparlers.

Ces discussions interviennent à un moment où Khartoum redouble d'efforts pour convaincre le SPLM-N et les rebelles du Darfour de participer à un dialogue national, destiné à résoudre les problèmes économiques et insurrectionnels qui minent le pays. Neuf rounds de pourparlers ont déjà eu lieu entre le gouvernement soudanais et le SPLM-N sans parvenir à mettre fin au conflit armé entre les deux parties.

Les derniers pourparlers remontent à décembre 2014. Un nouveau round de discussions entre Khartoum et les mouvements du Darfour a également échoué à parvenir à un accord pour la cessation des hostilités. Le Darfour, dans l'ouest du Darfour, est miné depuis 2003 par un conflit entre le gouvernement et les rebelles qui s'estiment ethniquement marginalisés par le gouvernement.
Le conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU.