90% des enfants : auraient subi des violences parentales

Publié par DK News le 18-11-2015, 18h37 | 29

selon une enquête menée par le ministère de la Santé et l’Unicef  

D’après les résultats d’une enquête menée conjointement par le ministère de la Santé et le bureau de l’Unifcef en Algérie, plus de 90% des enfants algériens auraient déjà subi, au moins une fois, une forme de violence verbale ou physique de la part de leurs parents, a indiqué hier l’ambassadrice de l'UNICEF en Algérie, Salima Souakri, lors de son passage au Forum de la Sûreté nationale.

Réalisée en juin 2015, l’enquête a touché 28 000 ménages et plus de 150 000 personnes dont 74 000 hommes et                        72 000 femmes. Dans ce cadre, 14 000 questionnaires ont été remis à des enfants. Le taux de réponse à ces questionnaires dépasse les 90%.

De son côté le représentant de la Sûreté nationale, le commissaire Talbi Hakim, a rappelé que l’Algérie a été l’un des premiers pays à avoir ratifié en 1992 la Convention internationale sur les droits de l’Enfant. Frange vulnérable de la société, les enfants, notamment en bas âge, ont besoin d’une protection et d’une attention particulières sur le plan physique et psychologique.

Par ailleurs, en matière de prévention de la délinquance juvénile, la Direction générale de la Sûreté nationale a mis en place plusieurs mécanismes dont le déploiement à travers le territoire national de 50 brigades chargées de la protection des mineurs. En raison de la densité de la population, trois de ces brigades opèrent au niveau de la capitale.

La DGSN  a également mis sur pied 13 cellules d’écoute pour prendre en charge les jeunes en difficulté. Dans le même registre, des campagnes de sensibilisation sur les fléaux sociaux sont régulièrement menées dans les écoles et les différents établissements scolaires du pays.

Sur le plan des statistiques, le représentant de la DGSN a révélé que pas moins de 1621 enfants ont été victimes de coups et blessures volontaires durant les six premiers mois de l’année en cours. 831 ont subi des violences sexuelles, 52 ont disparu sans être victimes d’agression sexuelle ni de violence et 273 enfants ont fait l’objet de violence et de maltraitance.

Durant la même période, les services de la Sûreté nationale ont enregistré 10 cas de coups et blessures ayant entraîné la mort, ainsi que 12 cas de meurtre avec préméditation.