Après les attentats de Paris : La France maintient le cap

Publié par Cherbal E-M le 19-11-2015, 12h46 | 50

Les répliques des sanglants attentats du 13 janvier dernier vont certainement continuer en raison notamment du travail de recherche et d’investigations des services de police français qui continueront de traquer les groupes terroristes et leurs réseaux de soutien.

Cette fois, le terrain de confrontation a été Saint Denis dans la banlieue nord de Paris, où des planques de terroristes ont été investies par les services spécialisées de la police. A part les deux morts annoncés, les recherches se poursuivent encore pour identifier les nombreux corps sortis des deux appartements ayant servi de planque.

Commentant cette opération, le patron du Raid (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), ce service d’élite de la police française, chargé de lutter contre la criminalité et le grand banditisme, invité sur le plateau de TF1, a parlé de «situation de guerre». Le cerveau présumé du réseau qui a mené les attentats du 13 novembre, n’ayant toujours pas été neutralisé, il est à craindre que de nouvelles «situations de guerre» se produisent encore sur le territoire français.

L’encyclopédie en ligne Wikipédia qui a déjà trouvé le temps et la ressource pour alimenter une pleine rublruique sur ce thème écrit à ce sujet : «Selon David Thomson, journaliste spécialiste du djihadisme, la France est devenue la principale cible en Occident de l'État islamique pour plusieurs raisons ; c'est le pays européen qui compte le plus grand nombre de combattants au sein de l'EI, c'est une ancienne puissance coloniale, elle a mené de nombreuses opérations militaires extérieures contre des groupes djihadistes — en Afghanistan, au Mali, en République centrafricaine, en Irak et en Syrie — et géographiquement le pays est plus accessible depuis la Syrie que les États-Unis. » 

Sur le terrain politique, le président Hollande, prenant le taureau par les cornes, invite toute la classe politique française à un moment de communion, de réflexion et d’action pour la France.

Il essuie quelques tacles de son prédécesseur et néanmoins aspirant à une prochaine mandature qui se distingue du lot pour évoquer des divergences politiques nationales en ces moments d’unité et de solidarité. Il assume son rôle de locomotive et s’en va également parler au Congrès des deux chambres du parlement réunies au Château de Versailles. Un pacte de sécurité est décliné, dont, les premières mesures sont déjà mises en œuvre, notamment la prolongation de l’état d’urgence pour une période de trois décidée hier par le parlement français. Le pacte est décliné en deux grandes parties, dont une est destinée vers l’international.

Les frappes françaises se poursuivent en Syrie, contre les positions du groupement terroriste de l’état islamique. Mais le président Hollande œuvrera beaucoup plus pour la recherche d’un consensus international et d’une coopération avec les grandes puissances en œuvre dans la région. Il s’agira notamment de mieux coordonner avec la Russie fortement impliquée, elle aussi dans le conflit Syrien mais avec d’autres visées. Hollande devra certainement aller chercher la compréhension et le soutien de ses «amis européens», à commencer par l’Allemagne dont, le moins que l’on puisse dire est que l’engagement n’est pas trop visible.

La classe politique est unanime pour défendre la politique français de de lutte contre le terrorisme et réclamer un appui aux forces de sécurité sur le terrain. La société civile est également mobilisée pour maintenir la cohésion sociale et éviter l’installation du doute et de la panique. Du ôté de l’Algérie, la réaction du président Bouteflika a été hautement appréciée par les autorités françaises.

L’Algérie qui connait bien la question du terrorisme demeure fidèle à ses principes et notamment à celui de régler la question du terrorisme international sous l’égide du système onusien. L’ambassadeur de France à Alger a trouvé les mots pour rendre hommage au message du président algérien.

Cherbal E-M