Un combat de longue durée contre un ennemi commun à l'humanité

Publié par Hamid A le 21-11-2015, 14h57 | 54

Le monde semble avoir, enfin, avoir acquis la conviction que «l’ennemi principal » de l’humanité c’est Daesh. Pas le gouvernement syrien. Un tel amalgame a fait perdre du temps à la communauté internationale dans son combat contre cette nébuleuse qui s’appelle aujourd’hui « l’Etat Islamique » aux méthodes barbares qui sont celles du GIA qui a fait des massacres dans les années 90 en Algérie.

Ces sont les mêmes groupes terroristes qui ne font pas de quartiers s’en prenant de préférence aux civils sans défense, semant la mort dans le carnage total là où les gens ont choisi de vivre. Depuis que ce phénomène a commencé à se propager, en Algérie d’abord, c’est chaque fois un plus dans l’horreur, par des méthodes de destruction humaine bien pensées et soigneusement préparées. Par des moyens militaires qui sont ceux des Etats modernes aux armées régulières.

Comment réagir à cette situation que d’aucuns qualifient, certes encore hâtivement, de « troisième guerre mondiale » en gestation ? La communauté internationale, maintenant convaincue qu’il existe un seul « ennemi commun » et non deux en Syrie, a décidé de se donner tous les moyens pour l’éradiquer. Tout le monde reconnaît que la tâche n’est pas aisée même si la certitude est faite que Daesh sera neutralisé. C’est seulement une question de temps. Soumise aux bombardements intenses de la Russie et de la France, cette organisation terroriste barbare qui a commandité les massacres de Paris, les attentats en Turquie et la prise d’otage au Mali, a toujours la capacité de se reconstituer, si la pression sécuritaire est levée.

C’est pourquoi le Conseil de Sécurité de l’Onu va autoriser l’utilisation de tous les moyens pour neutraliser Daesh définitivement. L’action devrait être portée surtout sur la destruction totale de ses moyens logistiques, les stocks de pétrole entre ses mains et ses sources de financement. Ces mesures appliquées, les chances sont réelles de voir la Syrie, l’Irak, la Libye et la région du Sahel retrouver la paix et la stabilité. Mais pour que ce pari soit totalement réussi, encore faut-il que la solidarité soit elle aussi sans faille et totale puisque déjà aucun pays ne peut se dire à l’abri d’une opération terroriste.

L’Algérie, elle, a toujours rempli ses engagements dans la lutte implacable contre le terrorisme, et pas seulement au plan sécuritaire qui lui a donné une expérience inédite dans ce domaine. Le président Abdelaziz Bouteflika a exprimé une solidarité dosé d’un grand sens de fraternité et d’amitié avec la France à la suite de cette série d’attentats meurtriers qui ont endeuillé ce pays ami avec lequel elle partage des liens d’histoire et de solides objectif d’avenir commun.

L’Algérie a adopté, vendredi, la même position de solidarité avec le Mali qui a été à son tour ciblé par la tragique prise d’otages de l’hôtel Radinsson de Bamako. Ce pays voisin et frère est depuis longtemps au centre des grandes préoccupations de l’Algérie, que ce soit dans sa lutte contre Aqmi, ou dans ses efforts pour retrouver la paix, la stabilité et conclure une réconciliation durable. C’est à Alger que les parties maliennes en conflit ont signé, récemment, l’accord historique de cessation de la violence pour mieux faire face à l’ennemi commun : le terrorisme djihadiste.

C’est à l’éradication de cette nébuleuse que l’Algérie a multiplié les efforts et les sacrifices, reconnus et salués par tous les pays appelé. Le combat qu’elle a mené et continue de mener chez elle contre les réduits du terrorisme, constitue un exemple dans la manière d’en finir avec Aqmi, Daesh ou le groupe Mourabitoune de Mokhtar Benmokhtar qui serait à l’origine de la prise d’assaut de Bamako. Ce criminel en tout genre a tenté, il y a 4 ans, de se positionner comme leader du grand crime organisé dans la région sahelo-saharienne, mais il a reçu la raclée de sa vie à Ain Amenas où il a perdu tous ses hommes face à la réplique héroïque des forces spéciales algériennes. La fidélité aux engagements pris, la détermination et le sens du sacrifice. C’est la clé des efforts sécuritaires qui ont réduit la marge de manœuvre du terrorisme au Maghreb, porte d’entrée en Europe. La répétition des attentats terroristes à Paris et à Bamako apporte, toutefois, la preuve que le combat contre Daesh doit global et total, sachant que cette organisation barbare est préparée pour frapper encore là où c’est possible de le faire afin de semer la peur partout avec des images de massacres aveugle de simples citoyens. L’Algérie, elle, est prête à ce combat de longue durée.

Hamid A