Hydraulique : la conjoncture économique exige de revoir les priorités

Publié par DK News le 22-11-2015, 00h19 | 39

La conjoncture économique exige de «revoir les priorités du secteur des ressources de l’eau, même si l’effort de l’Etat en matière d’eau potable et d’assainissement sera maintenu», a déclaré hier à M’sila le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri.

Le ministre a rappelé, au cours d’un point de presse, animé en marge de sa visite de travail, que le déficit enregistré dans la ville de M’sila en matière d’eau potable, estimé à près de 20.000 m3/jour, sera «résorbé grâce à un projet de renforcement des équipements du barrage de Koudiet Asserdoun (Bouira) qui fournit déjà le précieux liquide aux villes de Sidi Aïssa, Ain Lahdjel et Sidi Hadjres».

Le ministre a fait savoir, dans ce contexte, que le projet du grand transfert à partir d’El Ménéa (Ghardaïa) pour alimenter Djelfa, Boussaâda et M’sila «n’est plus une priorité actuellement» mais pourra être relancé en cas d’amélioration de la situation économique.

M. Nouri a également noté que le barrage de Soubella, dans la commune de Magra, est appelé, dès sa réception vers fin 2016, à améliorer l’alimentation en eau potable de la partie orientale de la wilaya. Il a également évoqué la possibilité de mener une étude pour l’exploitation du barrage de Ksob, actuellement exploité pour l’irrigation agricole, pour l’alimentation en eau potable.

Le ministre a par ailleurs relevé que 166 stations d’épuration des eaux usées réalisées à travers le pays permettent la récupération annuelle d’un milliard de m3 qui doivent être utilisés pour l’extension de la surface agricole irriguée, en plus de l’utilisation des retenues et barrages de moyenne taille et ce, dans la perspective de développement de la sécurité alimentaire du pays.

D’autre part, selon M. Nouri, la révision du prix de l’eau potable «n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement» qui veille avant tout à développer le secteur et à en améliorer les services.

M. Nouri avait auparavant inspecté les travaux de réalisation du barrage de Soubella, capable de retenir 7,1 millions de m3 qui seront dirigés vers l’irrigation agricole. Selon les explications données sur place, cet ouvrage qui a nécessité un investissement public de 10 milliards de dinars affiche 63 % en matière d’avancement des travaux, ce qui permet de prévoir la réception de l’ouvrage à la fin de 2016.

Le ministre a également visité l’usine Maghreb Pipe de fabrication de conduites en PRV (polyester renforcé de fibres de verre) où il a mis l’accent sur «l’encouragement, par le gouvernement, de tels investissements de nature à réduire la facture des importations». Après avoir inspecté le chantier de construction d’un château d’eau, où il s’est élevé contre le recours au bois (en remplacement du métal) pour le coffrage, le ministre a insisté, sur le site du centre d’enfouissement technique du chef-lieu de wilaya, sur «l’association des citoyens aux décisions relatives à l’environnement».

Abdelouahab Nouri devait également inspecter des projets relevant de son secteur dans les communes de Boussaâda, d’Ain Lahdjel et de Sidi Aïssa.