Le rôle du soufisme dans la lutte contre l'extrémisme et la haine mis en exergue

Publié par DK News le 25-11-2015, 21h59 | 28

Les participants au premier colloque international sur le soufisme et les valeurs de tolérance et de citoyenneté ont mis exergue, mardi à Tissemsilt, le rôle du soufisme dans la lutte contre l'extrêmisme et la haine.

Le cheikh de la zaouia Hamel de Boussada (Msila), El Maamoun El Kasmi, a affirmé que le soufisme en tant que tariqa accepte l’Autre, rejette la haine et prône une vie spirituelle basée sur la foi en Dieu et les valeurs de la fraternité, de l'amour et de la paix.

Pour sa part, l’universitaire Bouziane Ahmed de Tiaret a soutenu que le soufi accepte l’Autre et le dialogue, alors que l’universitaire de Sidi Bel-Abbès, Mohamed Abbès, a insisté sur l’éducation soufie qui prône le sens de la morale et diffuse les valeurs de tolérance dans la société algérienne.

Il a rappelé, dans ce cadre, que l’éducation soufie en Algérie a débuté au niveau des zaouïas, disséminées à travers le pays, et qui sont devenues des bastions de la civilisation pour de nombreux ulémas ayant servi leurs pays.

Un intervenant de l’université de Bouira, Choudar Mebarek, a mis l’accent sur le soufisme qui a joué un rôle prépondérant dans l’histoire de l’Algérie moderne sur les plans civilisationnel et patriotique. L’universitaire Ghanem Handjar de Tiaret a abordé, dans sa communication, les valeurs du combat humanitaire de l’Emir Abdelkader et son rôle de protection des chrétiens à Damas (Syrie) en 1860 et de traitement des prisonniers français lors de la résistance populaire  contre l'occupation française.

Cette rencontre de deux jours, initiée par le centre universitaire de Tissemsilt en collaboration avec l’Union nationale des zaouais, réunit des universitaires et des spécialistes d’Algérie, de Tunisie et d'Egypte.

La journée de mercredi sera consacrée à plusieurs thèmes dont le rôle du soufisme à combattre le colonialisme et le modèle de la tariqa Rahmania.