Le terrorisme, une menace mondiale rampante

Publié par DK News le 25-11-2015, 22h00 | 20

Les participants au 3ème colloque international «Politique de défense et de sécurité face au terrorisme dans la zone arabe» ont soutenuÉ mardi à l’université de SkikdaÉ que le terrorisme n’est pas le problème d’un Etat particulier, mais une menace mondiale «rampante» qui exige une réaction forte et efficace.

Pour faire face à cette menace, les participants au colloque ont plaidé, notamment, pour «une stratégie globale qui unifie les efforts militaires, juridiques, diplomatiques et de renseignements en vue d’extirper les racines de ce problème».

Le Dr. Noureddine Boussalsal, doyen de la faculté de droit de l’université de Skikda, a souligné que le phénomène de la présence importante d’organisations terroristes dans la zone arabe et l’expansion de leurs opérations constituent l’une des transformations majeures observées au lendemain des «révolutions arabes». L’Algérie, a noté cet universitaire, «sachant que le pays a une douloureuse expérience du terrorisme, doit se prémunir contre ce fléau en mettant en £uvre politique sécuritaire et de défense globale».

Le Pr. Badra Kaâloul, de l’université de Tunis, a proposé la «criminalisation» de la diffusion par les médias de contenus haineux ou incitant à la violence et l’engagement des entreprises médiatiques à respecter les chartes de déontologie et à bannir les discours fanatiques pour «lutter contre le terrorisme, notamment contre l’organisation se faisant appeler Daech qui réussit à attirer des centaines de jeunes arabes par des moyens de persuasion efficaces».

De son côté, Le Pr. Morsli Laâradj, de l’université d’Oran, a préconisé la «censure» des sites électroniques qui incitent les jeunes à rejoindre les organisations terroristes et la ‘‘révision’’ des programmes d’enseignement des sciences islamiques.

La rencontre aspire à fournir aux institutions scientifiques et sécuritaires une «base de données» utilisable pour les prises de décisions et à «engager des études sur les questions en rapport avec les questions primordiales pour les Etats», selon les organisateurs.

Organisé par le département des sciences politiques de l’université du 20-Août 1955, avec le concours de la fondation allemande Hanns-Seidel, la rencontre de deux jours réunit des chercheurs d’universités nationales, tunisiennes, marocaines, françaises et jordaniennes.