Passeports biométriques pour les Algériens établis en France : Un taux d'enrôlement de près de 60%

Publié par DK News le 25-11-2015, 22h42 | 129

Plus d’un million de dossiers pour l’obtention d’un passeport biométrique, sur les 1.868.210 d’Algériens immatriculés en France, ont été enrôlés, au 14 novembre 2015, soit un taux de près de 60%, a indiqué mardi après-midi à Paris l’ambassadeur d’Algérie, Amar Bendjama. Au cours d’une conférence de presse organisée au siège de l’ambassade,

Amar Bendjama a précisé, au terme du délai (24 novembre 2015) imposé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qu’au total 1.109.699 dossiers ont été enrôlés à cette date (59,4%) et qu’il restait 758.511 dossiers d’Algériens immatriculés qui ne sont pas encore enrôlés.

Cependant, il a regretté que 154.447 ressortissants ne sont pas venus récupérer leurs passeports disponibles au niveau des consulats algériens, ajoutant que 11.600 dossiers ont été rejetés au niveau du Centre du Hamiz, pour diverses raisons», parmi lesquels 80% pour non-conformité» des photos aux normes exigées par l’OACI.

Pour rappel, le biométrique relève de la troisième génération de passeport au contenu numérique, après le passeport à lecture optique et celui électronique.

Il est pourvu d’une puce RFID (Radio Frequency Identification) qui permet aux machines de lire les informations du porteur du passeport à distance. L’OACI avait exigé qu’au-delà du 24 novembre 2015, les passeports non-lisibles à la machine ne seront plus valables.

Enclenchée en janvier 2013, l’opération de conversion de passeports à lecture optique a permis, a expliqué l’ambassadeur, d’assainir l’état civil national, compte tenu des anomalies qui se sont révélées en des décalages entre les données des registres d’état-civil et les extraits d’actes de naissance délivrés.

«De telles discordances ne sont pas sans effets sur l’identité réelle des personnes, leur statut social et leurs actes, particulièrement pour nos ressortissants établis à l’étranger», a-t-il ajouté.

Pour le traitement des dossiers de passeports biométriques, l’ambassadeur a reconnu que sur les 18 postes consulaires en France, deux postes (Vitry et Grenoble) connaissent des problèmes qui se sont entassés depuis quelques années.

Mais de gros efforts ont été consentis pour régler ce retard dans l’enrôlement et la délivrance des passeports», a-t-il précisé, indiquant que le consulat de Vitry enrôle actuellement 400 dossiers pas jour.

La machine tourne, et tourne plutôt bien», a-t-il dit aux journalistes de la presse nationale, donnant l’exemple des consulats qui sont arrivés à une vitesse de croisière, comme Toulouse (80% d’enrôlement), Strasbourg (83%), Bobigny (70%) et Lyon (52%).

Pour l’obtention du passeport, les postes consulaires ont pratiquement simplifié le dossier constitutif dans la mesure où le citoyen algérien n’est plus obligé de joindre une carte du groupe sanguin, et son groupage est pris sur une simple déclaration.

Les personnes âgées, malades ou handicapées, sont traitées séparément, aussi bien à l’enrôlement qu’à la remise du passeport. Comme la comparution des enfants de moins de 12 ans n’est plus exigée. Une photo numérique les concernant suffit à traiter leurs dossiers. Grâce au système informatique, mis en place dans les 18 consulats, et d’un autre sécurisé de transmission de données, relié au Centre du Hamiz d’élaboration des passeports biométriques, s’est réjoui Amar Bendjama, la durée actuelle de délivrance des passeports n’excède pas les 15 à 20 jours, alors qu’elle était de 4 mois. Par ailleurs, pour les personnes n’ayant pas de passeport biométrique et qui sont obligées de se déplacer en Algérie «pour des raisons  extrêmement urgentes, un passeport électronique valable pour trois mois peut leur être délivré, comme mesure palliative, sur la base de conditions drastiques».

L’ambassadeur a affirmé, en outre, que des efforts sont régulièrement» déployés en vue d’apporter des solutions à même d’améliorer la qualité d’accueil et de l’orientation des ressortissants algériens de France, notamment avec l’acquisition de nouvelles chancelleries à Grenoble, Nanterre et Strasbourg et celle en cours à Créteil, Lille, Nice et Paris.

Parmi ces mesures, allant dans ce sens, figurent également le transfert des dossiers d’immatriculation des ressortissants établis dans les Yvelines (78) et en Eure-et-Loir (28) du consulat général de Paris vers le consulat de Nanterre, et la généralisation progressive du paiement électronique pour les prestations électroniques.