Ukraine-Crimée: la Russie appelle l'OSCE à envoyer des observateurs pour le référendum

Publié par DK News le 14-03-2014, 14h40 | 20

Le ministère russe des Affaires étrangères, a annoncé que la Russie a appelé vendredi l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à envoyer des observateurs pour le référendum prévu dimanche sur le rattachement de la région ukrainienne de Crimée à Moscou.

«Le ministère russe des Affaires étrangères appelle la direction de l'OSCE, les Etats membres du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'Homme (BIDDH) à renoncer à la politique du +deux poids, deux mesures+ et à considérer de manière positive l'invitation des autorités de Crimée à prendre part à l'observation du référendum», indique le ministère dans un communiqué.

Le président en exercice de l'OSCE, Didier Burkhalter, avait estimé mardi que le référendum prévu dimanche en Crimée était «illégal». Il avait également jugé que les conditions pour une mission d'observation du référendum par l'OSCE n'étaient pas remplies, et affirmé à cet égard qu'une «invitation par l'Etat membre concerné (l'Ukraine, ndlr) constituait une condition préalable à toute activité d'observation».

Le ministère russe des Affaires étrangères s'est dit vendredi «déçu» par ces déclarations de M. Burkhalter. «Nous regrettons également que la présidence suisse se soit prononcée au sujet du référendum en Crimée mais passe sous silence la question de la légalité du coup d'Etat en Ukraine, du régime actuel à Kiev et des actes de ce dernier», a déclaré le ministère russe. L'OSCE avait dépêché la semaine dernière en Crimée une cinquantaine d'observateurs civils et militaires, mais ils avaient été refoulés à trois reprises à l'entrée du territoire.

Le parlement local de Crimée a demandé récemment au président russe Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule à la Russie et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars pour le valider.

Le Kremlin a aussitôt confirmé que le président russe avait été informé de cette demande.
«Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée», a précisé le député Grigori Ioffe.