Seuls les projets structurants peuvent renforcer l'intégration et la cohésion régionale en Méditerranée

Publié par DK News le 27-11-2015, 23h14 | 23

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a souligné jeudi à Barcelone que seuls les projets structurants, tels que les infrastructures à vocation régionale, sont à même de renforcer l'intégration et la cohésion régionale en Méditerranée, a-t-on appris de source diplomatique.

Lors d'une réunion informelle, tenue à huis clos et regroupant les représentants des pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM), M. Senouci Bereksi a notamment soutenu que «seuls les projets structurants, tels que les infrastructures à vocation régionale, sont à même de renforcer l'intégration et la cohésion régionale en Méditerranée et d'offrir à nos populations des perspectives claires et prometteuses», selon la même source proche du dossier.

Après avoir salué les efforts de l'«UPM traduits par la labellisation de plusieurs initiatives et projets», le fonctionnaire algérien a énuméré les initiatives et projets, notamment «la station de dessalement d'eau à Ghaza, pour lequel l'Algérie à apporté un appui et une contribution financière ainsi que l'autoroute trans-maghrébine, qui une fois parachevée, servira le projet d'intégration maghrébine», ce qui s'inscrit, selon les observateurs, au coeur des efforts du développement de la rive sud de la méditerranée.

Il a également cité «les deux gazoducs avec l'Europe, réalisés par l'Algérie, via deux pays voisins, et les projets d'une autoroute transsaharienne et de fibre optique ainsi que du projet du gazoduc avec le Nigeria.»

Dans ce contexte, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a exprimé le souhait que «la nouvelle Politique européenne de voisinage (PEV) soit adaptée, globale, inclusive et complémentaire à la coopération bilatérale et régionale».

Concernant le phénomène de la migration qui a atteint son paroxysme ces derniers mois, à cause des conflits qui sévissent dans la région méditerranéenne, il a affirmé que la politique migratoire nécessite une «approche globale et intégrée, qui concilie, à la fois, le respect de la dignité humaine, la lutte contre les réseaux criminels de la traite humaine et le renforcement de la coopération au développement entre les pays d'origine, de transit et de destination.»

«Elle passe également par la résolution des conflit en Syrie et en Libye», a-t-il soutenu.

Il a, toutefois, regretté le fait qu'«après deux décennies de partenariat dans le cadre du Processus de Barcelone et puis dans le cadre de l'UPM, aucun progrès notable n'a été enregistré concernant le conflit au Moyen-Orient.»

Une vingtaine de ministres et de ministres délégués ont pris part à cette réunion informelle co-présidée par le chef de la diplomatie jordanienne, Nacer Judeh, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.