La charte d’éthique sera signée aujourd’hui : L’élève au centre des préoccupations de la politique éducative nationale

Publié par Walid. B le 28-11-2015, 18h45 | 27

La charte d'éthique éducative visant à instaurer un climat de confiance, d'entente et de stabilité entre les différentes composantes de la communauté éducative, sera signée aujourd’hui entre le ministère de l’Education nationale et les différents syndicats du secteur.

Cette charte sera signée par six syndicats, qui ont déjà participé à son enrichissement, alors que deux organisations syndicales sont toujours en train de réfléchir sur ce projet, refusé d'emblée par un seul syndicat.

A ce titre, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a indiqué récemment que les portes restent toujours ouvertes pour les parties qui ne sont encore prêtes à signer le document.

Mme Benghabrit a affirmé que des syndicats signeront ce dimanche la charte d'éthique, précisant que le dialogue se poursuivra, car il s'inscrit dans le cadre des efforts visant à améliorer la qualité de l'enseignement.

L'objectif de la charte est d'instaurer un climat de sérénité et de stabilité indispensable à la mise en œuvre de nombreuses et complexes actions qui doivent être accomplies pour élever le niveau des performances pédagogiques, de la qualité de la gouvernance et du respect de l'éthique et de l'équité.

Il sera également question de sortir le secteur de l'instabilité chronique, qui l'a marqué ces dernières années, de créer des convergences saines et dynamiques donnant lieu à l'émergence d'une famille éducative, tant sur le plan conceptuel des représentations que des pratiques individuelles et collectives.

Plaçant l'élève au centre des préoccupations de la politique éducative, la charte stipule qu'aucune atteinte à la dignité de l'élève ne doit être tolérée et que son intégrité tant physique que morale doit faire l'objet d'un respect absolu.

Concernant les partenaires sociaux, ils doivent œuvrer à faire prévaloir le recours au dialogue et à éviter, autant que possible, le recours à des formes d'action pouvant influer négativement sur la scolarité des élèves, et les perturber psychologiquement.

Pour les responsables du secteur, cette charte n'est pas l'affaire du ministère et des syndicats seulement, mais elle concerne tous les acteurs de l'école algérienne, à savoir les élèves, leurs parents, les personnels d'enseignement et d'administration, les organisations syndicales et associatives.

La signature de ce document intervient dans un contexte où la majorité des revendications des syndicats ont été résolues et les services du ministère sont en train d’appliquer sur le terrain les décisions prises par les deux parties, relève-t-on au ministère, appelant au dialogue et à sortir de cet esprit du face à face, puisque l'école, loin de tout slogan, est l'affaire de tous.

Ce document de référence pour le secteur ne constitue, en aucun cas, une entrave au droit de grève pour les travailleurs du secteur, qui est droit constitutionnel, insiste-t-on auprès du ministère.

Pour concrétiser les réformes tracées depuis les années 2000 et trouver des solutions aux différents problèmes soulevés, le secteur a besoin d’un consensus afin d’instaurer un climat favorable pour aller à cette école de qualité et ne pas se contenter d’avoir une bonne politique ou une bonne prospective, souligne la même source, qui relève une pesanteur sur le secteur, née de la forte attente de la société qui aspire légitimement à avoir une école de qualité, voir d'excellence.

Les efforts entrepris par le secteur ne sont pas des réformes de la réforme, mais leur amélioration et adaptation aux évolutions aux niveaux national et international, sur la base des recommandations issues de deux rencontres d'évaluation du système éducatif, organisées en 2014 et 2015.

Le ministère de l'Education accorde la même importance aux aspects pédagogiques et ceux de la gouvernance, ajoute la même source, selon laquelle la refonte pédagogique passe par l’amélioration des programmes élaborés depuis plus de dix ans et par la réécriture des manuels scolaires, en donnant plus d’importance et d'attention au produit algérien.

La réforme, qui est un long processus dans le secteur de l’éducation, passe par la valorisation du travail et de l’effort et aussi par l’instauration de la gouvernance, qui exige la transparence totale dans la gestion à tous les niveaux.

Walid. B