Education nationale : Signature aujourd’hui de la charte d’éthique pour une école algérienne de référence

Publié par DK News le 28-11-2015, 18h48 | 59

C’est aujourd’hui que devrait être signée la Charte d’éthique qui définit les droits et devoirs des membres de la communauté éducative. La Charte devrait être signée au siège du ministère de l’Education nationale. Il s’agit d’un document marquant l’aboutissement des nombreux rounds de concertation entre le ministère de tutelle et les syndicats du secteur.

Il faut reconnaitre que cette Charte est l’initiative ou plutôt l’œuvre de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, qui s’était engagée, contre vents et marrées, à instaurer la sérénité au sein d’un secteur stratégique pour le pays.

Un secteur devenu, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, synonyme d’instabilité et de débrayages récurrents.

Cette charte est le couronnement d’un dialogue et d’une concertation de longue haleine, menés par le ministère de l’’Education nationale avec les différents partenaires sociaux. Ainsi, le dialogue de sourds qui avait caractérisé les relations entre le ministère et les syndicats a cédé la place à la concertation et à la réconciliation.

A l’évidence, à travers la signature de cette Charte, le ministère et les autres partenaires sociaux visent l’objectif noble et suprême de parvenir à mettre en place une école de qualité et d’excellence.

Selon des spécialistes et des pédagogues, l’école algérienne a souffert d’un déficit en matière de formation durant ces dernières années, ce qui explique en grande partie le recul effrayant du niveau scientifique des diplômés algériens.

En ce sens, les bacheliers algériens ont du mal à poursuivre leurs études à l’université et encore moins à l’étranger ! En plus d’un déficit en matière de formation et d’encadrement, les grèves récurrentes de ces dernières années ont fait le reste.

Les élèves algériens ne bénéficient pas d’un temps de scolarité aux normes internationales, sachant qu’avec les grèves répétitives, le temps de scolarité annuel des élèves algériens est de 24 semaines, alors que les normes internationales se situent entre 30 et 34 semaines.

Pis encore, selon des études effectuées par le ministère de l’Education nationale, l’élève algérien se retrouve avec un déficit de deux années après un cursus de 12 ans de scolarité et ce, à cause des grèves récurrentes déclenchées chaque année dans le secteur de l’Education. Ces grèves ont ainsi fait perdre deux années de scolarité aux élèves.

A cet effet, le ministère de l’Education nationale avait organisé en juillet dernier une conférence nationale pour évaluer les réformes engagées en 2003. Dans le même temps, il a été recommandé d’instaurer un climat serein et favorable afin de poursuivre ces réformes.

C’est dans cet esprit que la Charte d’éthique a été recommandée et devrait être signée aujourd’hui, au grand bonheur des élèves mais aussi et surtout de leurs parents. Une charte qui est à même d’assurer la stabilité et de mettre un terme aux grèves. Par la suite, il y aura le défi de relever le niveau des élèves en assurant une formation de qualité aux enseignants dont le niveau n’est pas à la hauteur des attentes.

Cette Charte est perçue pour ainsi dire comme une révolution au sein du secteur avec l’objectif de mettre en place une école d’excellence en Algérie. Un défi salutaire pour le pays qui a plus que jamais besoin de compétences avérées ! Les moyens dégagés par l’Etat sont colossaux d’où l’obligation de la réussite pour ce secteur sensible et stratégique.

Kamel Cherif