Réunion ministérielle des pays voisins de la Libye à Alger : Une rencontre porteuse d’espoirs pour les libyens

Publié par DK News le 30-11-2015, 13h36 | 39

Après le succès enregistré par la médiation algérienne, couronné par la signature d’un accord de paix et de réconciliation au Mali, c’est au tour de la Libye de s’engager dans le même processus sous la conduite de l’Algérie.

C’est dans cet esprit que se tiendra, aujourd’hui à Alger, la 7e réunion ministérielle ordinaire des pays voisins de la Libye. Elle sera présidée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

L’Algérie a été le premier pays à appeler les différentes parties en Libye, à l’exceptions des groupes terroristes reconnus en tant que tels, à s’assoir autour d’une même table pour privilégier le dialogue et la concertation au langage des armes.

Pour rappel, le mandat de l’actuel gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale, avait expiré le mois d’octobre dernier. A cet effet, l’option préconisée par l’Algérie reste inévitable et incontournable, à savoir aller vers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.

En effet, des parties libyennes avaient annoncé qu’elles ont convenu d’aller vers un gouvernement d’union nationale, unique solution à l’actuelle situation en Libye. L’Algérie a été le premier pays à avoir appelé les différentes parties en conflit en Libye à aller vers cette solution politique dans le cadre d’un dialogue interlibyen et de la réconciliation entre les Libyens.

L’option du dialogue demeure l’unique alternative pour les Libyens.

A cet effet, Alger a déjà abrité deux rounds de négociations entre les différentes parties libyennes qui s’étaient engagés de former un gouvernement d’union nationale.

L’ancien Envoyé spécial des du secrétaire général des Nations unies en Libye, l’Espagnol Bernardino Leon, remplacé par Martin Kobler, avait séjourné à plusieurs reprises en Algérie dans le cadre d’une solution à la crise libyenne. Chaque visite de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU était qualifiée d’étape cruciale compte tenu du poids et de l’influence de l’Algérie quant à une solution durable à la crise libyenne.

Il faut préciser que l’Algérie a toujours suggéré l’association et l’implication des groupes armés au dialogue interlibyen dans le but de parvenir à une solution durable et pérenne tout en excluant de ce dialogue les groupes reconnus comme étant terroristes.

A l’évidence, il s’agit pour l’Algérie d’aller vers une solution consistant en le maintien de l’intégrité territoriale de la Libye et de l’instauration d’un dialogue sans exclusion.

L’objectif suprême c’est d’aboutir à une réconciliation nationale entre tous les Libyens.

L’Algérie s’attend à ce que ses efforts soient couronnés par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale en Libye d’autant plus qu’elle a été à l’origine de la première Initiative des pays voisins de la Libye avant que ces mêmes pays ne mandatent l’Algérie pour agir en leurs noms en faveur d’une solution en Libye.

Mieux encore, l’Algérie étant un pays désintéressé qui œuvre de toutes ses forces pour préserver l’intégrité territoriale d’un pays plus que voisin et frère, bénéficie d’une voix audible et écoutée par toutes les parties. En somme, la réunion d’Alger est porteuse d’espoirs pour les Libyens usés par une guerre fratricide où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu.

Kamel Cherif