L'activité physique chez les jeunes adultes réduit le risque de mortalité prématurée (étude)

Publié par DK News le 01-12-2015, 14h18 | 39

Les jeunes adultes physiquement actifs et qui restent en forme réduisent leur risque cardiovasculaire et de décès prématuré un quart de siècle plus tard, selon une étude médicale publiée lundi aux Etats-Unis.

Cette recherche, menée avec 4.872 personnes de différentes races âgées de 18 à 30 ans et qui ont été suivies près de 27 ans, confirme l'importance de rester physiquement en forme, soulignent les auteurs.

Les tests effectués sur un tapis roulant ont consisté en une série de neuf exercices de deux minutes chacun dont l'intensité a été accrue graduellement pour évaluer le niveau de forme physique.

Les résultats suggèrent que pour chaque minute supplémentaire sur le tapis roulant, les participants ont pu réduire, près de 27 ans plus tard, de 15% leur risque de mortalité de toute cause et de 12% celui lié aux maladies cardiovasculaires.

Mais ces chercheurs ont été surpris de constater l'absence de lien entre la forme physique chez les jeunes adultes et le taux de calcification de leurs artères pendant la période de suivi.

Ce taux donne une idée de l'accumulation des plaques d'athérosclérose.

Il s'agit d'un test couramment utilisé pour évaluer le risque cardiovasculaire.

"Le fait que la forme physique soit liée dans cette étude à un risque réduit de mortalité mais pas au taux de calcification suggère que ce dernier test ne permet pas de prédire le risque cardiovasculaire chez les adultes jeunes et d'âge moyen", conclut le Dr Venkatesh Murthy, un cardiologue de l'Université du Michigan, l'un des principaux auteurs.

Le taux de calcification des artères est considéré comme un outil diagnostic important pour identifier le risque cardiovasculaire, mais les études faites jusqu'alors portaient sur des personnes plus âgées, note-t-il.

Pendant la période de suivi de 27 ans, les auteurs ont procédé à différentes évaluations médicales des participants comme l'obésité, la masse du ventricule gauche du coeur, ainsi que la calcification des artères coronaires et la mortalité résultant de maladies cardiovasculaires.

Un second test sur le tapis roulant effectué sept ans après le début de l'étude, avec la moitié des participants, a montré au contraire un lien entre une dégradation de la forme physique et un accroissement de la mortalité prématurée et de maladies cardiovasculaires.

Ainsi, une réduction d'une minute de la capacité à courir sur le tapis correspondait à une augmentation de respectivement 21% du risque de décès prématuré et de 20% de maladies cardiovasculaires dans les 25 ans.

(APS)