L’Algérie souhaite que «la Conférence mondiale sur le climat (COP21), qui se tient à Paris jusqu’au 11 décembre, débouche sur un tournant» dans la démarche de la communauté internationale sur la question du réchauffement climatique.
Dans une interview au quotidien français l’Opinion, parue hier, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué que «l’Algérie, en qualité de co-président du Groupe de travail chargé des négociations, a pris une part active à la conduite des étapes préparatoires de cette grande conférence que nous souhaitons voir déboucher sur un tournant dans la démarche de la communauté internationale sur cette question».
Le ministre a souligné que la COP21 et l’accord qui en émanera «représentent pour l’Algérie, tout comme pour le continent africain, un enjeu considérable», expliquant que «nous sommes dans une région particulièrement sensible aux changements climatiques et aux autres phénomènes corollaires comme la désertification, la dégradation des terres et le stress hydrique». A cet effet, il a réaffirmé que l’adoption d’un accord international basé sur l’équité et la solidarité qui engage l’ensemble des pays, tenant compte des «considérations liées à la responsabilité historique des uns et aux capacités des autres», est l’objectif «pour lequel œuvrera l’Algérie, à titre individuel et au sein des différents groupes d’intérêt auxquels elle appartient», durant la 21e conférence sur le climat. Par ailleurs, il a indiqué que les consultations algéro-françaises, sur cette question, «sont permanentes». «Le président Abdelaziz Bouteflika et le président François Hollande ont mis en évidence, ensemble, la nécessité historique d’un accord international équilibré et contraignant pour tous. Mes propres interactions avec Laurent Fabius sont orientées vers cet objectif», a-t-il dit.