L'UNICEF «peine» à répondre aux besoins des familles sinistrées dans les camps de réfugiés sahraouis

Publié par DK News le 03-12-2015, 23h28 | 37

Le représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Thomas Dava, a affirmé que l'Unicef «peine» à répondre aux besoins des réfugiés sahraouis touchés par les inondations qui ont marqué la région en octobre dernier, notamment aux volets Education et Santé.

Intervenant lors d'une conférence de presse coanimée avec les deux ambassadeurs de bonne volonté, la star du football Madjid Bouguerra et la championne mondiale de judo, Salima Souakri, M. Dava a évoqué les souffrances des réfugiés sahraouis, notamment dans le camps de Dakhla, le plus touché par les inondations.

Il a également relevé un «grand déficit» dans l'approvisionnement, qualifiant la situation de «pire crise ignorée» dans le monde.

De leur côté, les deux athlètes ont présenté les résultats de leur dernière visite aux camps des réfugiés, organisée sous le slogan»Retour des enfants à l'école», pour évaluer les dégâts occasionnés par les pluies diluviennes dans la région fin octobre qui ont détruit plusieurs écoles et crèches.

 

20 millions de dollars pour satisfaire les besoins des réfugiés sahraouis

Immédiatement après la catastrophe, plusieurs organisations onusiennes ont lancé des appels internationaux en coordination avec l'Unicef dont le Programme alimentaire mondiale (PAM) et le Commissariat des réfugiés, l'Organisation mondiale pour la Santé (OMS) pour prodiguer des aides urgentes aux sinistrés durant les trois premiers mois estimées à 20 millions de dollars.

L'Unicef a évalué le montant nécessaire pour répondre aux besoins dans le domaine de l'éducation, à 1.700.000 dollars.

Les besoins exprimés dans le domaine de la santé ont atteint près d'un million de dollars d'aides pour la réfection des établissements sanitaires, a indiqué M. Dava.

L'unicef a recensé dans les camps des réfugiés près de 32.000 enfants, tous paliers confondus, nécessitant une prise en charge pour regagner les bancs de l'école, après la destruction, totale ou partielle, de 40% des établissements scolaires, suite aux récentes inondations.

Les intempéries ont également laissé près de 12.000 familles sans abri.

L'organisation onusienne qui n'a pas réussi à collecter plus du quart du montant nécessaire à la prise en charge des sinistrés, notamment les enfants scolarisés, se trouve dans «l'incapacité» de passer à la deuxième étape, celle de la reconstruction et de la réfection des maisons et des établissements scolaires et sanitaires, en utilisant des matériaux de construction solides et résistants aux intempéries, a déploré M. Dava.

Le représentant de l'Unicef a ajouté que l'organisation était présente dans les camps des réfugiés immédiatement après la catastrophe, où il a été procédé à l'installation de près de 50 méga-tentes pour accueillir les enfants scolarisés.

A cette occasion, M. Dava a invité les donateurs, entrepreneurs et hommes d'affaire algériens à apporter un soutien financier plus important pour aider les sinistrés sahraouis, rappelant que «l'Algérie compte parmi les premiers et rares donateurs à avoir assisté les Sahraouis à l'issue de cette catastrophe».