La diplomatie algérienne réconcilie les frères libyens

Publié par Boualem Branki le 07-12-2015, 17h53 | 80

Encore une fois, l'Algérie montre la voie pour le règlement pacifique des conflits en Afrique. Et plus globalement dans le monde, avec cette priorité accordée au dialogue et à la réconciliation.

Les derniers développements de la crise libyenne, que l'Algérie tente de dénouer avec sa diplomatie constructive et participative, montrent en réalité combien sont importants les principes défendus par l'Algérie, et qui sont dialogue, entente nationale, réconciliation et concorde nationale.

Des principes d'ailleurs préconisés par le président Abdelaziz Bouteflikla qui ont donné les fruits de la paix et de la prospérité retrouvés en Algérie. Et ce sont ces même principes que la diplomatie algérienne sème en Afrique, et plus particulièrement en Libye pour amener les frères de ce pays à se réconcilier avec eux même et avec leur peuple, pour que les Libyens réintègrent au plus vite la communauté internationale et fassent barrage aux nervis du terrorisme et du nihilisme civilisationnel. Ainsi, c'est M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, qui a rappelé  que la position de l’Algérie sur le conflit libyen est "constante et demeure inchangée" et qu’elle est basée sur "les fondamentaux du respect de la souveraineté de ce pays, de son intégrité territoriale et de son unité ainsi que de la cohésion de son peuple’‘. Comme il a renouvelé "l’appui ferme" de l’Algérie aux "efforts de l’ONU visant le règlement définitif et durable de ce conflit et les propositions soumises par le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU sur la Libye’‘. Ces propositions portent sur la signature rapide d’un accord politique entre les parties libyennes, et dont l’objectif est de mettre en place rapidement un gouvernement d’unité nationale chargé de gérer la période transitoire et de faire face aux multiples défis politiques, sécuritaires et économiques, ainsi que de lutter contre le terrorisme et ses connexions liées au crime organisé à travers les trafics d’armes et de drogues. C'est dans ce sens qu'une réunion sur les parties en conflit en Libye a été tenue à Alger au début du mois, moment durant lequel les parties libyennes ont mesuré l'importance d'un rapprochement historique et la fin du conflit politique dans le pays, qui doit ouvrir la voie au retour à la paix et la sécurité pour le peuple libyen. Et, dans cet élan imprimé par la diplomatie algérienne, les parties rivales libyennes pourraient probablement signer dans un mois un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. A l'ONU, les efforts diplomatiques de l'Algérie sont ainsi salués, puisque l'émissaire de M. Ban Ki Moon détaille annonce que ''les factions rivales libyennes pourraient signer, dans les semaines à venir, un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, dont l'entrée en fonction s'effectuera hors Tripoli, en attendant de régler la question sécuritaire dans la capitale". Un pas positif à signaler, et qui prélude d'un prochain retour à la paix civile dans ce pays, grâce aux efforts sans relâche et désintéressés de l'Algérie et de ses hommes pour que la Libye ne tombe pas dans les affres du terrorisme, du banditisme et du chaos politique. C'est également là une autre victoire de la politique étrangère de l'Algérie, qui, au milieu du fracas des armes, a toujours privilégié le langage vrai, celui du dialogue, de la réconciliation et du rapprochement entre les parties en conflit, pour rapprocher les points de vue des frères et éviter des pertes en vies inutiles.

Boualem Branki