Présidentielle 2014 : C'est parti !

Publié par Boualem Branki le 14-03-2014, 19h32 | 45

C'est parti ! Le scrutin du 17 avril prochain est sur les rails, et les six candidats dont les dossiers de candidature ont été validés par le Conseil constitutionnel vont maintenant travailler d'abord sur la préparation de la campagne électorale, ensuite peaufiner les derniers détails avant le jour J.

Dans l'état-major du Président sortant et candidat pour un 4e mandat, les choses sérieuses commencent. Bien huilée, la machine électorale du Président Bouteflika a enregistré au cours de ces 24 dernières heures l'arrivée de deux «ténors» de la politique, deux anciens secrétaires généraux du FLN et du RND, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia.

C'est dire que du côté de l'équipe de campagne du candidat-président, avec la nomination de Sellal Abdelmalek comme directeur de campagne, rien n'est laissé au hasard, le moindre détail a son pesant d'importance. C'est dans la journée de jeudi que le Conseil constitutionnel avait annoncé les six candidats qui ont rempli en quelque sorte le «cahier des charges» pour passer de candidats à la candidature. Dans la foulée, l'annonce des six candidats à cette présidentielle (Ali Benflis, Louiza Hanoune, Fawzi Rebaine, Moussa Touati et Belaïd Abdelaziz) dans les délais prévus par la loi électorale est de nature à donner à cette course électorale une certaine crédibilité et un poids politique d'importance, vu de l'étranger.

Car autant cette présidentielle est surveillée de près par les observateurs étrangers, autant les autorités redoublent de précautions pour que cette élection se déroule dans les meilleures conditions électorales. Le Président Bouteflika, puis le Premier ministre avaient insisté d'abord sur la neutralité de l'administration, ensuite sur les moyens légaux à mettre en place pour que chaque candidat puisse jouir de la liberté voulue selon les lois de la République pour faire campagne. 

Et, après l'annonce des six (heureux) candidats, tous les regards sont braqués maintenant sur la constitution des équipes de campagne de chaque candidat, les programmes électoraux et, surtout, si les six candidats auront le souffle suffisant pour aller jusqu'au jour du scrutin. 
Car la bataille électorale s'annonce épique, rude et dure ! D'autant que sur les six candidats en lice, seul «le benjamin» Belaïd Abdelaziz est nouveau dans le cercle fermé des anciens candidats à la présidentielle, puisque les cinq autres sur la ligne de départ ont déjà été de la course à la présidentielle en 2004 et 2009.

Combat politique, électoral, de programmes donc entre «vieux routiers» de la politique, entre d'anciens adversaires à la présidentielle, et entre candidats qui se connaissent, et se respectent. En attendant le début de la campagne électorale, tous les instruments devant encadrer cette élection sont déjà mis en place, dont les deux commissions de surveillance et de supervision des élections, les observateurs étrangers et l'intendance qui doit être mise en place par l'administration.

Autant dire que tous les éléments d'une saine compétition électorale entre les six prétendants sont réunis, donnant par ailleurs plus de profondeur politique à l'ensemble de l'organisation mise en place pour leur assurer les meilleures conditions électorales, et aux citoyens de voter dans la sérénité, selon leurs préférences.

Ce faisant, cela donne en fait une certaine consistance à la démocratie, le choix démocratique des gouvernants et le respect des choix du peuple. Et, sitôt terminée la joie de faire partie des postulants à ce scrutin présidentiel, les six candidats vont maintenant se consacrer à régler les derniers détails pour entamer une campagne électorale qui s'annonce palpitante entre des chevronnés connus pour leur connaissance des arcanes du pouvoir.