Dix milliards de dollars pour le soutien à l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables

Publié par DK News le 08-12-2015, 00h49 | 31

Une enveloppe de 10 milliards de dollars a été mobilisée par les pays développés pour le soutien à l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables, a annoncé lundi au Bourget, le président de la COP21, Laurent Fabius.

Au cours d’une rencontre avec les responsables africains, à laquelle a pris part le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le président de la COP21 a précisé que cette enveloppe représente le coût "nécessaire" pour fournir 10 gigawatts de nouvelles capacités de production d'énergie verte d'ici à 2020. Un objectif fixé par l'initiative africaine qui vise, à l’horizon 2030, 300 gigawatts de capacités d'énergies renouvelables.

Le président du groupe africain dans les négociations à la COP21, le ministre égyptien de l'Environnement, Khaled Fahmy, a réaffirmé lors de son intervention que l’Afrique ne demande pas de "faire acte de charité" mais beaucoup plus de l’aider à atteindre ses objectifs, en matière de développement de l’énergie propre.

De son côté, le commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'Union africaine, Elam Ibrahim, a indiqué que l'Afrique dispose actuellement de 150 gigawatts de capacité totale de production d'électricité, rappelant que plus de 600 millions de personnes sur le continent "n'ont pas accès à l'électricité".

L’Initiative africaine pour développement de l’énergie renouvelable, portée par l’Union africaine, vise exploiter les gisements intarissables qu’offrent les richesses naturelles, telle que l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique ou géothermique selon le potentiel de chaque pays.

Les pays africains, présents en force à la COP21, n’ont pas cessé de souligner qu’ils ne sont venus "quémander", mais participer de "façon active" et "efficace" au débat avec des propositions et solutions concrètes.

Les pays africains ont réclamé, à chaque occasion qui s’est présentée à eux, le droit au développement, avec le soutien des puissances, arguant par le fait que le changement climatique leur offre des opportunités de se développer, d’autant qu’ils disposent d’énormes potentialités en énergie propre et renouvelable.

(APS)