Nécessité de mobiliser toute la société pour mettre un terme à la criminalité (chercheurs)

Publié par DK News le 08-12-2015, 18h14 | 34

Des participants à un colloque national sur la criminalité dans la société algérienne, ouvert mardi à l’université d’El Afroune (Blida), ont souligné l’impératif de la mobilisation de tous les partenaires sociaux et des organismes actifs pour faire face à la prolifération du crime.

La criminalité a enregistré, dernièrement, de nouveaux modes et dimensions, qui sont devenus une menace pour la stabilité de toutes les sociétés humaines, ont estimé les intervenants à cette rencontre, initiée par le laboratoire de criminologie de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Ali Lounici.

Ils ont appelé, de ce fait, à une révision du discours religieux pour le purifier de toutes formes d’extrémisme et de rejet de l’autre.

Dans sa communication intitulée "lecture critique des théories expliquant la criminalité humaine", le recteur de la faculté, le Pr. Djamel Maatouk a souligné que le crime était dans le passé limité aux éléments masculins, avant de s’étendre aux femmes, particulièrement concernant des affaires de drogues et d’homicide.

Le conférencier a expliqué l’introduction de la femme dans le mode du crime, par son ouverture au monde extérieur et l’élargissement de son cercle d’action, outre l’indulgence de la justice avec ce type d’affaires dans le passé et le présent.

S’agissant du phénomène de kidnapping d’enfants apparu, ces dernières années en Algérie, Dr. Souakri Tahar a soutenu "qu’il ne s’agit guère d’un phénomène récent, mais ancien, que le traitement médiatique intensif a placé sur la sellette".

A titre comparatif, il fait cas de cinq (5) cas d’enlèvement d’enfants en 2015 en Algérie, contre une trentaine de kidnapping dans certains pays, ce qui atteste d’"une moyenne de kidnappings faible en Algérie".

Ce colloque national vise à informer sur les modes de criminalité dans la société algérienne, ont souligné les organisateurs.

Plus d’une dizaine d’universités nationales prennent part à cette rencontre de deux jours, participant à un échange d’expériences entre les chercheurs en criminalistique.

Les communications de cette première journée ont porté sur la chronologie et sociologie du crime en Algérie, depuis le colonialisme français jusqu’à nos jours.

L’université Ali Lounici a lancé, l’année dernière, dans le cadre de ses efforts d’intégration dans son environnement, la création d’un premier laboratoire du genre spécialisé en criminologie et délinquance, destiné aux étudiants et détenteurs de licence- master et doctorat désirant étudier la criminalistique.

(APS)