Le Premier ministre belge, Charles Michel, a évalué mardi à 72 millions d'euros, la contribution de son pays au financement du plan d'action européen visant à aider la Turquie à prendre en charge les réfugiés syriens.
«En théorie, 72 millions d'euros» pourraient constituer la contribution belge à ce plan, a-t-il déclaré devant le Comité d'avis fédéral chargé des questions européennes réuni à la Chambre, se basant dans son estimation sur les règles de répartition en vigueur à l'Union européenne (UE).
Cependant, le chef de l'exécutif belge a précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise sur la répartition des trois milliards d’euros du nouveau fonds destiné à améliorer la prise en charge des réfugiés syriens en Turquie.
La Turquie a scellé un accord, le 29 novembre dernier, avec l'UE pour contribuer aux efforts visant à endiguer le flux des migrants qui affluent vers l'Europe en contrepartie d'une aide financière, de l'octroi de visas et d'une relance des négociations sur son adhésion à l'Union. «Les trois milliards d’euros d’aide promis par l’Union européenne à la Turquie ne doivent pas aller au gouvernement turc mais aux organisations qui £uvrent sur le terrain pour les réfugiés», a plaidé également Charles Michel qui ne veut pas entendre parler d'«un chèque à blanc».
Il a préconisé, à ce titre, la mise en place d'«un monitoring pour vérifier que la Turquie respecte bien les engagements pris.» Selon, le Premier ministre belge, les trois milliards d’euros devraient être dégagés progressivement, par tranches, en fonction des signes de bonne volonté affichés par la Turquie. Au terme de l'accord signé fin novembre entre les autorités turques et les pays européens, la première tranche, de 400 à 500 millions d’euros, des 3 milliards d'euros promis, sera versée par la Commission européenne.