Droits de l’Homme : Appel de l'ONU aux pays qui n'ont pas ratifié deux traités fondamentaux

Publié par DK News le 10-12-2015, 23h00 | 26

L'ONU a lancé un appel aux pays qui n'ont pas ratifié deux traités fondamentaux des droits de l'homme adoptés par l'Assemblée générale des Nations unies, il y a presque 50 ans, à le faire afin de relever les nouveaux défis auquels est confronté le monde tels que le changement climatique et le terrorisme.

Ces traités, entrés en vigueur en 1976, n'ont toujours pas été ratifiés par 27 pays dans le monde, et 8 pays n'ont ratifiés que l'un des deux, a indiqué dans un communiqué le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, à l'occasion de la Journée des droits de l'homme célébrée le 10 décembre de chaque année.

Cette journée internationale est l'occasion de rappeler, une fois de plus, que les droits de l'homme ne sont pas acquis et que des millions de personnes en souffrent chaque jour.

L'appel de M. Zeid Al Hussein intervient à la veille du 50ème anniversaire de ces deux traités adoptés par l'Assemblée générale en 1966: le Pacte international  relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).

"Les deux pactes constituent le fondement de ce que nous reconnaissons aujourd'hui comme étant le droit international des droits de l'homme", a déclaré le Haut-Commissaire. A ce jour, a-t-il ajouté, ils ont été ratifiés respectivement par 168 et 164 Etats.

Au cours des cinq dernières années, le nombre de ratifications a diminué, avec en moyenne, une ratification par an, a ajouté M. Zeid.

Selon une porte-parole de l'ONU, la ratification de ces traités par les Etats retardataires leur donnerait une portée et un poids supplémentaires dans la communauté internationale.

Les pactes, a indiqué M. Zeid, "ainsi que le cadre légal et la jurisprudence des comités d'experts qui supervisent leur mise en œuvre, peuvent nous aider à relever les nouveaux défis auquel est confronté le monde, tels que le changement climatique ou le terrorisme".

"Les pactes précisent les libertés fondamentales - liberté de vivre à l'abri de la peur et du besoin, liberté d'expression et de religion. Ils détaillent également les droits qui touchent bien des aspects de la vie humaine: le droit à la liberté, à la sécurité, à l'éducation, à la santé, à l'égalité entre hommes et femmes et à l'élimination de toutes les formes de discrimination", a-t-il insisté. Il a souligné que ces pactes "font une différence dans la vie quotidienne des gens dans les pays qui les ont ratifiés".

Le Haut-commissariat lancera le 16 décembre prochain une campagne annuelle intitulée "Nos droits, nos libertés, toujours" afin de promouvoir et de mieux faire connaître les pactes.

Parmi les pays qui n'ont pas ratifié ces pactes, ou qui n'ont ratifié que l'un d'entre eux figurent notamment la Chine, Cuba, le Saint-Siège, Kiribati, la Malaisie, le Mozambique, la Birmanie, le Qatar, l'Arabie Saoudite, Singapour, les Emirats arabes unis, et les Etats-Unis.