
La chancelière allemande Angela Merkel a refusé dimanche de fixer un plafond au nombre de réfugiés que son pays pourrait recevoir, affirmant que des mesures européennes et internationales seront nécessaires pour faire face à la crise actuelle des réfugiés.
Mme Merkel s'est ainsi exprimée dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique allemande ARD dimanche soir, à la veille d'un congrès de deux jours de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU). Mme Merkel a indiqué que les hauts responsables de son parti et elle-même avaient déclaré dimanche dans une résolution clé sur les réfugiés que la CDU était déterminée à «réduire considérablement le nombre de personnes qui viennent en Allemagne».
Elle a précisé que la résolution, qui sera soumise aux délégués lors du congrès du parti, ne fixait pas de plafond au nombre de réfugiés et que l'afflux de réfugiés ne pourrait être réduit avec les seules mesures nationales et unilatérales.
«Bien sûr, nous devons prendre des mesures nationales. Mais tout d'abord, nous devons penser avec une vision européenne et internationale», a-t-elle déclaré, faisant référence à la lutte contre les causes fondamentales des migrations, la promotion d'une solution politique au conflit syrien, le renforcement de la coopération avec la Turquie, la lutte contre le trafic d'êtres humains et l'amélioration des conditions des camps de réfugiés au Liban et en Jordanie. Mme Merkel fait face à la résistance de son propre parti sur sa politique en matière de réfugiés à l'approche du congrès annuel de la CDU. Ses détracteurs estiment que sa politique actuelle est inappropriée et demandent un plafond au nombre de réfugiés entrant en Allemagne.
Le congrès de la CDU, qui se tiendra lundi et mardi à Karlsruhe, dans le sud de l'Allemagne, devrait porter principalement sur la question des réfugiés et donner une indication de la cote de popularité de Mme Merkel au sein de son parti.