La démocratie renforcée

Publié par Boualem Branki le 14-12-2015, 20h07 | 35

Le renouvellement des instances parlementaires algériennes est en cours. Il concerne la chambre haute du Parlement, le Conseil de la nation, dont une partie sera renouvelée à la fin du mois par une élection qui va mobiliser les instances élues du pays.

La convocation annoncée hier lundi du Collège électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le mardi 29 décembre 2015 est un acte de démocratie citoyenne pour réélire les représentants du peuple au Conseil de la nation.

L'élection est donc programmée, selon les textes de la Constitution, pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation. La convocation du Collège électoral par le président Bouteflika est par ailleurs un acte fondamental du fonctionnement de toute démocratie, et cela, dans le cas de notre pays, renforce encore un peu plus la pratique de la démocratie,

les institutions nationales et leur fonctionnement, ainsi que la transparence dans le renouvellement des représentants du peuple. Le décret présidentiel n°15-301 du 16 safar 1437 correspondant au 28 novembre 2015 portant convocation du collège électoral des membres élus du Conseil de la nation, explique que "le collège électoral est composé de l'ensemble des membres de l'Assemblée populaire de wilaya et des membres des Assemblées populaires communales de la wilaya".

C'est donc une saine course politique qui va s'engager à travers les instances élues locales pour dégager ceux qui vont légiférer, adopter des lois et assurer le bon fonctionnement des institutions nationales. Par l'acte démocratique, celui de voter et discuter des lois qui engagent l'avenir du pays, ils font fonctionner ses institutions, et encadrer ses lois.  

C'est donc un moment politique important, puisqu'il engage une course électorale entre les partis, et donne mandat aux assemblées élues locales (APC et APW) pour désigner leurs représentants au Conseil de la nation, le Sénat, pour gérer au mieux et dans l'intérêt bien compris de l'Algérie, les lois et les institutions,

les grandes décisions du gouvernement y compris, mais également les lois de finances qui engagent la politique économique du gouvernement, les lois sociales, la marche de la démocratie et la protection des institutions de la République.

Le Conseil de la Nation est également ce paravent de la démocratie où atterrissent des projets de lois importants pour la vie de la Nation, son développement social, sa progression et sa place dans le concert des Nations.

Le Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement algérien, a été créé lors de la révision de la Constitution en 1996. Il est composé de 144 membres, dont 96 élus au scrutin indirect et secret (2 tiers) et 48 désignés par le président de le République dans le cadre du tiers
présidentiel.