Algérie- Iran, un exemple de coopération Sud-Sud

Publié par Boualem Branki le 18-12-2015, 19h04 | 64

Une fois de plus, l'Algérie a réaffirmé avec force que la coopération Sud-Sud reste un mécanisme et un moyen fort pour stimuler la croissance dans les pays en développement.

Face à une expansion sans précédent de l'économie mondiale, les pays du Sud, dont l'Algérie et l'Iran ne pouvaient ne pas examiner tous les moyens pour relancer leur coopération plurielle à l'ombre de l'excellence des relations politiques, qui animent les responsables des deux pays. Cette réalité d'une relation forte en l'"Algérie et l'Iran a été une nouvelle fois réaffirmée à l'occasion de la visite à Alger du Premier vice-président de la République islamique d'Iran, Eshaq Jahangiri. Cette visite, qui a été axée sur tous les domaines de coopération, et notamment le secteur de l'énergie et l'industrie lourde, a permis aux deux pays de travailler sur un certain nombre de dossiers pour relancer durablement cette forte relation qui existe entre les deux pays. C'est par ailleurs une des recommandations du Premier ministre Abdelmalek, Sellak pour qui l'Algérie et l'Iran doivent avoir de solides relations de coopération, et approche commune sur les grands enjeux planétaires actuels et à venir. Pour l'Algérie et à travers la voie de son Premier ministre, il s'agit dès lors d'intensifier les efforts et dynamiser les mécanismes de coopération déjà existant. En fait, entre Alger et Téhéran, il y a une volonté commune d'aller encore plus en profondeur dans la rénovation des relations économiques, et des échanges commerciaux et de voyageurs entre les deux pays. La possibilité de l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre les deux capitales est un signe évident d'une nouvelle dynamique dans les relations commerciales que les responsables des deux pays veulent développer et approfondir. Pour l'Algérie, une ligne aérienne directe avec Téhéran est une porte vers l'Asie, et une opportunité extraordinaire de développer ses relations avec les pays de la région. Et le Premier ministre n'a pas manqué de saisir cette opportunité pour appeler à la levée des obstacles qui bloquent le développement des relations plurielles entre les opérateurs algériens et leurs homologues iraniens. ''Cette réunion qui reflète l'excellence des relations bilatérales et la profondeur des liens unissant les deux pays, constituera une étape importante dans le processus des relations bilatérales pour renforcer la coopération dans les différents domaines conformément à la volonté des dirigeants des deux pays et aux aspirations des deux peuples'', rappellera M. Sellal, qui s'est par ailleurs félicité du développement de la coopération entre les deux pays notamment sur le plan politique", rappelant que les deux pays "sont parvenus durant les dernières années à établir des relations privilégiées basées sur la confiance, l'entente et le respect mutuel". Une vision commune des perspectives de coopération économique soutenue en faut par une approche commune sur les grands dossiers de politique internationale. Un aspect de cette coopération algéro-iranienne d'ailleurs mis évidence par M. Sellal, lorsqu'il dira que ''l'Algérie est entièrement disposée à promouvoir le dialogue entre nos deux pays et à intensifier la concertation et la coordination en particulier dans le contexte international actuel marqué par des tensions, outre les graves défis qui se posent à la nation musulmane dont la recrudescence des phénomènes du terrorisme et de l'extrémisme et des conflits interconfessionnels qui ternissent l'image de l'islam et des musulmans et nuisent aux intérêts de nos Etats.'' Bref, l'Algérie et l'Iran ont des opportunités de coopération très prometteuses que les deux pays veulent aujourd'hui adapter et intégrer à leur vision commune sur nombre de dossiers urgents de l'actualité internationale.

Boualem Branki