Le président américain Barack Obama a jugé vendredi soir «urgent» que le cessez-le-feu au Yémen, quotidiennement violé depuis son entrée en vigueur mardi, soit respecté afin de permettre une «désescalade significative» du conflit qui oppose forces loyalistes et rebelles Houthis.
Obama a souligné, lors d'un entretien téléphonique avec le cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan de la famille royale d'Abou Dhabi (Emirats arabes unis), «le besoin urgent pour toutes les parties de respecter le cessez-le-feu au Yémen» et de chercher une solution diplomatique au conflit, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
La trêve au Yémen censée aider les négociations de paix en Suisse semblait avoir volé en éclats vendredi avec une offensive des loyalistes et des tirs rebelles de missiles sur l'Arabie saoudite voisine.
Cette trêve était entrée en vigueur mardi, au début de négociations sous l'égide de l'ONU entre le pouvoir (soutenu par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite) et les rebelles pour tenter de trouver une issue à plus de huit mois de conflit.
Mais les représentants de la rébellion étaient absents aux réunions vendredi matin à Macolin, dans le canton de Berne. Les pourparlers devaient reprendre samedi.
Depuis mars quelque 6.000 personnes ont péri dans le conflit, dont de nombreux civils, selon l'ONU.