Algérie – UE : La loi algérienne criminalisant les violences faites aux femmes est «une réelle avancée»

Publié par DK News le 19-12-2015, 23h50 | 41

La nouvelle loi criminalisant les violences faites aux femmes, adoptée cette année par le Parlement algérien, constitue une «réelle avancée» et un «exemple encourageant» pour d'autres pays de la région, a affirmé vendredi à Bruxelles un porte-parole de l'Union européenne (UE).

«La loi votée par l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation algérien, criminalisant toute forme d'agression, y compris verbale ou psychologique à l'égard des conjointes, constitue une réelle avancée pour les femmes algériennes», a souligné un porte-parole du département Affaires étrangères et politique de sécurité de l'UE dans une déclaration.

Selon le porte-parole de l'UE, la nouvelle loi qui introduit une série de dispositions et prévoit un alourdissement des sanctions pénales pour garantir les droits des femmes, y compris en cas d'abandon de famille et de harcèlement sexuel, fournit «un exemple encourageant» pour d'autres pays de la région.

«La réforme du Code pénal algérien est un acquis qui permet de renforcer le système national pour lutter contre la violence faite aux femmes», a-t-il encore souligné dans sa déclaration.

La loi modifiant et complétant le Code pénal, introduit la notion de harcèlement sexuel et punit toute forme d'agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance, à l'adresse des femmes, notamment en cas de récidive.

Elle précise ainsi que la violence peut prendre plusieurs formes dont les agressions n’entraînant pas forcément des blessures visibles. Cette nouvelle loi veut notamment défendre les femmes contre les violences de leur conjoint et préserver leurs ressources financières.

Le nouveau texte de loi stipule que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint risque, en fonction des blessures, de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès.

Un autre article de cette nouvelle loi prévoit six mois à deux ans de prison pour «quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources1 financières».