La police malaisienne perquisitionne les domiciles des deux pilotes

Publié par Dknews le 16-03-2014, 17h30 | 24

La police malaisienne a perquisitionné les domiciles des deux pilotes du vol MH370 disparu sans laisser de traces il y a huit jours, et examine le simulateur de vol que le commandant de bord possédait chez lui, ont annoncé hier les autorités.

«La police a perquisitionné le domicile du pilote samedi», selon un communiqué du ministère des Transports. «Les officiers ont parlé avec la famille du pilote et des experts sont en train d'examiner son simulateur de vol».«La police a également perquisitionné le domicile du copilote», ajoute le communiqué, précisant qu'il s'agissait d'une procédure «normale».

Dans la presse, les proches et collègues du commandant Zaharie Ahmad Shah et de son copilote, Fariq Abdul Hamid, ont témoigné de leur professionnalisme et de leur caractère équilibré.
Le commandant avait chez lui un simulateur de vol mais les experts du secteur aérien disent que ce n'est pas si rare chez les pilotes passionnés.

Les autorités malaisiennes avaient annoncé samedi que le désactivage des systèmes de communication et le brusque changement de cap du Boeing 777 en direction de l'Océan indien étaient «cohérents avec une action délibérée de quelqu'un  dans l'avion, qui a continué de voler près de sept heures». Les enquêteurs se penchent donc sur les personnalités et les profils des passagers --227-- et des douze membres d'équipage.

Les mouvements du Boeing 777 de Malaysia Airlines, qui avait brusquement changé de cap pour s'orienter vers la péninsule malaisienne, «sont cohérents avec une action délibérée de quelqu'un à l'intérieur de l'avion», a déclaré samedi le Premier ministre malaisien Najib Razak lors d'une conférence de presse.
Les enquêteurs pensent «avec un haut degré de certitude» que les systèmes de transmission de données du Boeing 777 «ont été désactivés», le premier juste avant le survol des côtes orientales de la péninsule et le deuxième entre la Malaisie et le Vietnam, a-t-il poursuivi.

Les données satellitaires collectées ne permettent cependant pas de connaître l'endroit où l'appareil se trouvait au terme des presque sept heures de vol, a-t-il ajouté. Il pouvait être «au Kazakhstan, au Turkmenistan, au nord de la Thaïlande ou dans un couloir allant de l'Indonésie au sud de l'Océan indien».
Ces informations ont poussé la Malaisie, qui coordonne l'effort international de recherche (14 pays, 58 avions, 43 navires) à mettre fin à ses opérations à l'est de la péninsule, en mer de Chine méridionale.