«Non les sondes jetables ne sont pas un luxe»

Publié par Sonia Belaidi le 16-03-2014, 19h09 | 160

La présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph), Mme Atika Mammeri a appelé la sécurité sociale au remboursement des sondes urinaires jetables, utilisées par les handicapés moteurs, notamment les paraplégiques.

Mme Mammeri, l’une des invités hier au forum de DK News, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des personnes handicapées, a souligné que l’utilisation des sondes jetables n’étaient pas «un luxe pour les personnes en situation de handicap».Elle a souhaité dans ce sens que les ministère de la Santé du Travail et la Sécurité sociale prennent en charge cette revendication et inscrivent les sondes urinaires jetables parmi les médicaments remboursables à cent pour cent.

Les sondes urinaires jetables sont plus avantageuses que les sondes « à demeure » (de longue durée) car elles diminuent les risques d’infections urinaires, préservent la fonction néphrologique et facilitent l’insertion sociale pour les malades.A cet effet, la présidente de la Faph a souhaité voir la généralisation de l’utilisation des sondes jetables chez les personnes vivant avec un handicap, pour leur permettre de mener une « vie digne et respectable ».

De son côté, le Dr Karim Talbine a expliqué que la sonde urinaire était utilisée chez les personnes handicapées et autres, lorsqu’il y a une mauvaise vidange urinaire.Le Dr Talbine a précisé que la sonde pouvait être placée par le patient lui-même après une formation à la technique d’utilisation, en milieu hospitalier.Les buts de cette sonde sont : une vidange vésicale complète et l’amélioration de la continence, a ajouté le même spécialiste.

S’agissant de la qualité des sondes, le même intervenant a noté que les sondes devaient être lubrifiées pour réduire les risques de lésions de l’urètre.Il a par ailleurs conseillé aux malades d’utiliser la sonde un minimum quatre fois par jour et de s’hydrater correctement pour une bonne fonctionnalité rénale.
Abordant le sujet des infections urinaires, le Dr Talbine a recommandé aux patients de ne traiter les infections qu’en cas de symptômes apparents.

En outre, le spécialiste a insisté sur l’importance de la prise en charge psychologique des personnes handicapées pour une meilleure adaptation sociale.Les différents intervenants ont rappelé dans ce sens que le handicapé n’était pas «un fardeau pour la société» et que le «handicap est une question d’aménagement de l’environnement».