Un militant présumé du groupe extrémiste somalien Al-Chabaab a été tué et quatre autres ont été blessés, samedi, suite à la détonation d'un engin explosif improvisé (EEI) que les assaillants étaient en train de planter sur le bord d'une route dans le comté de Mandera, dans le nord du Kenya, indique-t-on de source policière.
Un officier supérieur kényan, cité par des médias, a expliqué que l’EEI a explosé suite à la panique des rebelles, alors que des policiers en patrouille les ont identifié sur le bord de la route de Dabacity, une localité de Mandera, frontalière de la Somalie.
Les quatre miliciens présumés d'Al-Chabaab blessés ont réussi à prendre la fuite à pied, ajoute-t-on de même source.La poursuite des attaques violentes contre les agents de sécurité et les civils met en lumière la lutte contre l’insécurité et alimente un climat de malaise général à l’approche du nouvel an.
Les provinces kényanes du Nord-Est, de la vallée du Rift, de la côte et de Nairobi sont les plus touchées. Vendredi, des rebelles du groupe Al-Chabaab ont mené deux attaques séparées contre deux convois de la police, dans le comté de Lamu, dans le nord du Kenya, tuant un officier et blessant plusieurs autres.
Les forces de sécurité sont en alerte après l'annonce, jeudi, de l'inspecteur général de la police, Joseph Boinnet que quelque 200 combattants extrémistes se sont séparés des membres du groupe somalien Al-Chabaab, qui sont alliés à Al-Qaïda, et ont prêté allégeance au groupe terroriste «Etat islamique» (EI).
Les Chabbab ont multiplié les attentats sur le sol kényan en représailles de l'intervention de l'armée de ce pays d'Afrique de l'Est en Somalie en octobre 2011.L'attaque perpétrée, en avril dernier, contre l'université de Garissa, à environ 150 kilomètres à l'ouest de la frontière somalienne, faisant 148 tués, est la plus meurtrière depuis l'attentat contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998 (213 tués).
Le groupe somalien avait également mené une attaque contre le centre commercial de luxe Westgate (67 morts) en septembre 2013 à Nairobi, et entrepris une série de raids qui ont fait au moins 400 morts au Kenya depuis le milieu de l'année 2013.