Le Conseil des ministres égyptien a réaffirmé hier son engagement à agir de manière décisive face aux actes terroristes visant des civils ou des installations gouvernementales, soulignant la détermination de l'Etat égyptien à organiser les élections à la date fixée et parachever la mise en œuvre de la feuille de route pour mener à bien la transition.
Selon un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion urgente consacrée aux développements de la situation sécuritaire dans le pays au lendemain de la mort de six soldats dans une attaque contre un point de contrôle à Kailobie attribuée à des islamistes, le Conseil a annoncé le renforcement des mesures de sécurité au niveau des infrastructure stratégiques de l'Etat et des frontières et la poursuite des terroristes devant les tribunaux, conformément à la nouvelle Constitution.
Le Conseil de Défense égyptien a de son coté tenu une réunion urgente la nuit dernière dirigée par le président par intérim Adly Mansour pour examiner les développements de la situation sécuritaire dans le pays et les menaces visant la sécurité de l'Egypte quelques heures après l'assassinat des soldats dans la banlieue nord du Caire.
Il a également examiné les efforts et les mesures prises par le gouvernement pour garantir la sécurité et la stabilité ainsi que les efforts de lutte contre le terrorisme.Le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdess a revendiqué l'assassinat samedi de six soldats à un point de contrôle à Kailobie. Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim a estimé que l'attaque était une riposte des groupes extrémistes à l'offensive menée par les forces de sécurité contre les éléments terroristes et l'assassinat d'un dirigeant de l'organisation Beit al-Maqdess au Caire et du leader de l'organisation dénommé «Abou Oubeida».
Des analystes égyptiens ont mis en garde contre la recrudescence des actes terroristes dans les prochains jours. Selon l'expert militaire égyptien Mokhtar Kandil, la mort de tous les éléments du point de contrôle de Kailobie reflète le manque d'entraînement des soldats face aux actes terroristes.
L'attaque contre les points de contrôle de l'armée au centre du pays constitue une évolution de l'avis des analystes qui expliquent que la confrontation est passée d'attaques d'extrémistes contre la police à un face-à-face avec l'institution militaire.
Pour sa part le chercheur spécialisé dans les mouvements islamistes au Centre français des études a estimé que les attaques terroristes dénotent de l'échec des solutions sécuritaires mettant en garde contre les actes visant des éléments de la sécurité dans l'absence de solutions favorisant un terrain d'entente entre les parties en conflit pour sortir de l'impasse politique.