Selon le ministre des moudjahidine : Les premières phases de la Révolution ne sont pas suffisamment étudiées

Publié par Dknews le 17-03-2014, 16h11 | 25

Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, a affirmé dimanche à Batna que les premières phases de la Révolution algérienne, notamment la période 1954-1956, «n’ont pas bénéficié d’études et de recueils de témoignages suffisants en dépit des efforts entrepris ces dernières années en travaux dans ce domaine».

«Des tentatives sont en cours pour couvrir l’étude de cette période», a indiqué le ministre à l’ouverture d’un colloque, de deux jours, sur l’histoire de la Révolution armée, organisé à la maison de la culture de Batna.

M. Abbes a toutefois relevé que ces tentatives «restent dominées par des impressions, reposant sur une mémoire personnelle qui ne met pas en valeur son (période) importance, alors qu’elle nécessite qu’on lui accorde davantage d’attention et de considération».

Le ministre a également indiqué que «ces écrits ne mettent pas en valeur le caractère décisif de cette période», qui selon lui «reste pourtant une période charnière, capitale pour l’histoire qui va déterminer les développements ultérieurs». M. Abbas a appelé les moudjahidine à consentir plus d'efforts pour «révéler des faits demeurés jusque-la ignorés et de revoir ce qui a été déformé, en s’approchant plus de la vérité historique qui mérite d’être appréhendée avec la rigueur qu’exige son intérêt».

Le colloque de Batna constitue une opportunité pour approfondir la recherche sur cette période, afin de permettre de mettre à jour des aspects importants, compte tenu des questions que l’on se pose encore sur les premières années de la Révolution armée, a encore affirmé le ministre.
Ce colloque auquel ont pris part nombre de moudjahidine, aux côtés de chercheurs et d'historiens, devra permettre de clarifier certains aspects demeurés sombres sur cette période de la Révolution algérienne.

Elle devra mettre dans la perspective de cette période de l'histoire des points de vue appelés à être approfondis, a affirmé le ministre qui n’a pas écarté la possibilité de prévoir d’autres colloques susceptibles d'ouvrir des chantiers pour combler les lacunes de la connaissance sur cette période.
Le ministre a remis au recteur de l’université de Batna, au cours de l’ouverture du colloque, 500 ouvrages portant sur l’histoire de la Révolution armée, destinés au département d’histoire.