7e séminaire national sur Houari Boumediene : L’Algérie a tiré sa force de son attachement aux principes fondant sa politique extérieure

Publié par DK News le 27-12-2015, 23h05 | 155

Les participants au 7e séminaire national sur Houari Boumediene ont affirmé hier à Guelma que l’Algérie a toujours tiré sa force de son attachement aux principes fondant sa politique extérieure, face aux questions internationales et régionales.

Intervenant en ouverture de cette rencontre organisée à la salle de sports de la commune de Houari-Boumediene, Mostefa Boutora, ambassadeur conseiller au ministère des Affaires étrangères, a souligné que l’Algérie a "puisé les principes de sa politique extérieure de ses Constitutions, de la déclaration du 1er novembre, du congrès de la Soummam de 1956, du congrès de Tripoli de juin 1962 et des chartes de 1964 et de 1976".

Ces principes, a ajouté l’intervenant, sont "le respect du droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi que leur droit de disposer de leurs richesses naturelles, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, le refus du recours à la force ou à la menace et la préférence des solutions pacifiques".

Le même conférencier a estimé que le respect par l’Algérie de ses principes, sous Boumediene a transformé l’Algérie en "destination privilégiée des mouvements d’indépendance" au point d’avoir conduit le leader africain Amilcar Cabral à dire : "si La Mecque est la direction des musulmans, le Vatican celle des Chrétiens, l’Algérie restera la direction des révolutionnaires et des hommes libres".

"Le monde a été surpris par un Etat ne jouissant que de 12 années d’indépendance, avec à sa tête un président de 35 ans réclamant l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial depuis les tribunes de la ligue arabe, de l’Organisation des Nations unies et de l’organisation des pays non-alignés", a souligné, pour sa part, le journaliste Madani Amer, auteur en 1992 d’un reportage télévisé intitulé "sur les traces de Boumediene". De son côté, le Dr Mohieddine Amimour a évoqué, dans sa communication, une série d’anecdotes du président Boumediene dont il fut témoin à "une période où le prix du baril de pétrole ne dépassait guère les 2 dollars".

Initiée par l’association El Wiam de la commune de Houari-Boumediene, la rencontre, placée sous le slogan "La politique extérieure algérienne entre postulats et pratiques", a donné lieu à la présentation de communications et à la lecture d’un message des participants appelant à "la préservation de la paix dont jouit l’Algérie".

 

Le rôle de la diplomatie algérienne sous Boumediene thème d’un colloque national à Mila

La diplomatie algérienne sous le défunt président Houari Boumediene est le thème central du 25e colloque national consacré hier à Mila à cette figure de l’histoire nationale contemporaine, à l’occasion du 37e anniversaire de sa disparition.

Les intervenants qui se sont succédé à la tribune lors de cette rencontre de trois jours, ouverte à la maison de la culture Moubarek El- Mili à l’initiative de l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) et de la wilaya de Mila, ont mis l’accent sur l’action de Boumediene en faveur des mouvements de libération et des opérations de décolonisation à travers le monde.

Pour l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Louay Aissa, "l’Algérie et Boumediene méritent des statues à travers le monde en hommage à leur soutien de toutes les causes justes dont la Révolution palestinienne". Le même intervenant qui s’exprimait devant une salle archicomble, a relevé le rôle de l’Algérie dans le renforcement de la position de la Palestine sur la scène internationale et rappelé que c’est à partir d’Alger que fut proclamé l’Etat de Palestine.

De son côté, le chef de la délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et ancien président de gouvernement sahraoui, Mohamed Lamine Ahmed, a souligné "l’appui accordé par l’Algérie et par le président Boumediene à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui".

Des jeunes venus de différentes wilayas prennent part à ce colloque pour "témoigner leur fidélité aux idéaux des chouhada et des héros de la patrie, dont le défunt président Boumediene au passé glorieux durant la Révolution comme dans l’édification du pays", a souligné dans son allocution le secrétaire général de l’UNJA, Tahar Kaïs.

Le wali de Mila, Abderrahmane Madani-Fouatih, présidant l’ouverture de la rencontre, a indiqué que l’Algérie est "fière de ses fils de la carrure de Houari Boumediene dont le leitmotiv était +construire un Etat qui ne disparait pas avec la mort des hommes+".

La séance d’ouverture de la rencontre a donné lieu à la présentation d’un documentaire sur les positions de Boumediene à l’égard de nombre de questions internationales ainsi qu’à la distinction des hôtes sahraouis et palestiniens et de plusieurs figures nationales. Dans l’après-midi, l’hôpital de Chelghoum Laïd a été baptisé du nom de Houari Boumediene.