Gestion et surveillance des cellules de garde à vue : La DGSN lance un nouveau système qui consacre les droits de l’Homme

Publié par DK News le 29-12-2015, 22h21 | 294

Dans le cadre de la modernisation de ses services, la Direction générale de la Sûreté nationale a procédé dernièrement au lancement d’un nouveau système de gestion et de surveillance des cellules de garde à vue, unique en son genre de par la technologie utilisée, qui consacre d’une manière concrète les droits et la dignité des détenus, a indiqué hier le contrôleur de police Zineddine Maakouf, directeur des moyens techniques à la DGSN.

Intervenant lors d’une conférence organisée au siège de la Sûreté de wilaya d’Alger, M. Maakouf a indiqué que tous les moyens ont été déployés par le haut commandement de la DGSN pour généraliser ce dispositif à travers l’ensemble des centres de Sûreté implantés à travers le territoire national.

Outre les droits consacrés par la loi (visite médicale, hygiène, nourriture, téléphone et la présence d’un avocat), ce système qui comprend plusieurs fonctions dont des caméras infrarouges ainsi qu’un dispositif de contrôle de la température et de l’humidité, appuie les droits de l’homme au sein de la Sûreté nationale.

Ainsi, l’agent en charge de la gestion de ce système peut accéder instantanément à plusieurs informations se rapportant à la situation des détenus à l’image de leur nombre dans chaque cellule, leur âge, leur état de santé, et du temps passé en garde à vue. Quatre heures avant la fin de celle-ci, l’agence en charge de la surveillance est informé, ce qui permet de prendre les dispositions nécessaires à savoir remettre l’individu à la justice, prolonger sa garde à vue ou bien le relâcher.

Présent lors de cette conférence, le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme M. Farrouk Ksentini a félicité la Sûreté nationale pour ces mesures qui «n’ont aucun égal dans le monde, y compris dans les pays développés». A cette occasion, M. Ksentini a indiqué qu’en plus de préserver le droit des personnes, ce système permettra de faciliter la mission des éléments de la Sûreté nationale mais également celui des juges notamment grâce à l’enregistrement des aveux.

Rachid Rachedi