Investissement : Le secteur de la pêche a défini des filières prioritaires vu la conjoncture économique actuelle

Publié par DK News le 30-12-2015, 19h07 | 45

La conjoncture économique actuelle a contraint le secteur de la pêche à cibler des filières prioritaires en matière d'investissement, en révisant à la baisse l'enveloppe destinée au soutien des activités prévues par le programme quinquennal, ont indiqué mercredi à Alger des responsables de ce secteur.

Une enveloppe de 4 milliards DA a été accordée par l'Etat en guise de soutien aux activités de pêche et d'aquaculture dans le cadre du programme.

Aquapêche 2015-2019, alors que le montant initial alloué à ce programme était de 100 milliards DA dont près de la moitié devaient être des fonds publics et le reste du privé.

«La concertation avec les professionnels sur ce programme a été difficile, puisqu'il fallait prendre en compte les données nouvelles imposées par la conjoncture économique que traverse le pays, exigeant de nous une gestion rationnelle et exacte des ressources financières», a souligné Kamel Negheli, chef de Cabinet chargé de la pêche au ministère, lors d'une journée d'information sur les nouvelles mesures de soutien au profit des professionnels et des activités de la pêche et de l'aquaculture.

Ce contexte engendré par la baisse drastique des recettes pétrolières de l'Algérie «impose aussi de cibler les priorités car les montants mobilisés (4 milliards DA) ne peuvent pas suffire à réaliser tous les projets inscrits», a-t-il ajouté.

Les priorités qui vont bénéficier de mesures de soutien sont essentiellement la réhabilitation de la flottille vieillissante en vue d'améliorer la productivité, l'acquisition d'équipement de sécurité à bord des navires de pêche et l'acquisition d'engins de pêche plus sélectifs, selon M. Negheli. Le soutien de l'Etat va se faire à travers des crédits d'investissement, d'exploitation et de campagne à taux zéro.
Le crédit de campagne, d'une durée d'une année, est destiné à la campagne de pêche de sardine, explique-t-on.

Concernant l'investissement, les crédits seront de moyen et long terme tandis que pour le crédit d'exploitation destiné pour l'aquaculture, sa durée ne dépassera pas 24 mois.

«Les ambitions et les besoins sont grands, mais nous devons procéder par priorité», a soutenu pour sa part, Brahim Rodane, directeur de l'investissement au ministère soulignant que le secteur de l'agriculture et de la pêche sont parmi les priorités de l'Etat car ce sont des secteurs productifs et créateurs d'emplois.

L'autre dispositif de soutien concerne la prise en charge de l'assurance de personnes destinée aux marins pêcheurs dont 80% du montant plafonné de la prime sera pris en charge par le Fonds national de la pêche et de l'aquaculture. Le lancement et la mise en oeuvre de ces mesures prévus dès la première semaine de janvier, seront accompagnés par des rencontres d'information et de vulgarisation régionales et locales.

Outre le doublement de la production à 200.000 tonnes à l'horizon 2019, le programme Aquapêche compte créer 40.000 nouveaux postes d'emplois, préserver les 80.000 existants et réaliser un chiffre d'affaires de 110 milliards DA.