FNA: M. Touati appelle le peuple algérien à participer en masse

Publié par Dknews le 17-03-2014, 20h41 | 26

Le président du Front national algérien (FNA) et candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Moussa Touati, a appelé lundi à Alger le peuple algérien à participer en masse à ce rendez-vous électoral, «ne serait-ce que par un vote blanc».

Le peuple algérien est appelé à se rendre en masse aux urnes, le 17 avril, pour dire son mot, ne serait-ce que par un vote blanc, car il y va de son intérêt, a précisé M. Touati lors d'une conférence de presse au siège de son parti. Le vote est «un acte civique et un droit constitutionnel» et le boycott est synonyme de renoncement à l'exercice de ce droit, a-t-il ajouté. Qualifiant les partis qui appellent au boycott de la présidentielle du 17 avril de «semeurs du désespoir», il a souligné que son parti «qui est dans l'opposition a décidé de participer à l'élection pour affronter la réalité».

Pour M. Touati, le boycott de la prochaine élection n'apportera rien et ne permettra pas de changer les choses. Le FNA, a-t-il dit, «engagera des contacts avec les partis politiques qui prônent le boycott pour tenter de trouver un consensus dans le cadre des efforts visant à construire un pays où chacun a sa place». Il a également appelé les partis de l'opposition à «dire leur mot dans un cadre organisé afin de protéger les intérêts du pays». Présentant les grandes lignes de son programme de campagne, M. Touati a précisé qu'il sillonnera 38 wilayas, précisant que sa campagne sera axée sur l'explication de son programme électoral qui vise à «consacrer un système de gouvernance démocratique et social tel que voulu par les martyrs de la guerre de Libération et énoncé dans la déclaration du 1er novembre 1954».

Ghozali invité du forum de «Liberté»: Le «meilleur» changement n'est certainement pas celui qui vient de la rue 

L'ancien chef de gouvernement (1991-1992), Sid-Ahmed Ghozali, a estimé lundi à Alger, que le «meilleur» changement n'est certainement pas celui qui vient de la rue, mais plutôt celui que le pouvoir organise lui-même.  «Je n'ai pas dit que le changement ne viendra pas de la rue, mais j'ai dit que le meilleur des changements n'est certainement pas celui qui vient de la rue», a-t-il expliqué lors du forum du quotidien Liberté en réponse à une question relative à des propos qu'il a tenus dernièrement sur une chaîne étrangère. 

«Je suis un réformiste. J'estime que le meilleur changement est celui qu'on organise soi-même» car, a-t-il précisé, avec la rue «la voie reste ouverte pour l'intervention étrangère».  L'ancien chef de gouvernement a émis le vœu de ne pas en arriver là, citant l'exemple de la Syrie, l'Egypte, la Libye et bien d'autres pays.  «J'espère que nous n'en arriverons pas là où le changement nous sera imposé par l'étranger», a-t-il noté.  Evoquant le mouvement d'activistes dénommé Barakat (ça suffit) opposés au 4e mandat du Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, M. Ghozali considère que leurs revendications «ne sont pas les bonnes» et qu'«ils sont tombés dans le piège», sans apporter plus de précisions.  «Il faut qu'ils élargissent leurs analyses», a-t-il suggéré, s'interrogeant plus loin sur les origines de ces mouvements de rue.  

En outre, Sid-Ahmed Ghozali a estimé qu'il «n'existe pas de partis d'opposition, le problème est que nous utilisons un vocabulaire qui ne sied pas à notre situation».  Au sujet de la présidentielle, Sid-Ahmed Ghozali s'est refusé de donner une quelconque consigne de vote aux Algériens et à ses partisans, disant qu'il se contente de faire son devoir «d'éclairer» l'opinion.  «Je n'ai pas de consigne de vote à donner. Mon devoir est d'éclairer l'opinion publique. Je ne veux avoir la tutelle sur personne», a-t-il souligné, estimant que son message pour les Algériens est «exactement le même» que celui qu'il leur a transmis à l'occasion des élections législatives de 2012.