Portugal : ouverture de la campagne pour l'élection présidentielle

Publié par DK News le 10-01-2016, 17h49 | 23

La campagne pour l'élection présidentielle du 24 janvier au Portugal s'est ouverte officiellement hier, avec un nombre record de dix candidats et un grand favori, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.
Selon un sondage paru samedi dans le journal Correio da Manha, M. Rebelo de Sousa pourrait être élu dès le premier tour de l'élection avec 52,9% des voix.

D'après cette enquête réalisée par l'institut Aximage auprès d'un échantillon de 600 personnes, 8,3% des électeurs seraient encore indécis.M. Rebelo de Sousa est un professeur de droit de 67 ans, très connu du grand public en tant que vedette du commentaire politique apparaissant régulièrement à la télévision depuis une quinzaine d'années. Il était également un ancien président du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit), entre 1996 et 1999.

Ses principaux adversaires sont l'indépendant de gauche Antonio Sampaio da Novoa, crédité de 16,9% des intentions de vote, et la socialiste Maria de Belem Roseira, qui recueillerait 11,8% des voix.
Si aucun candidat n'obtient plus de 50% des suffrages, les deux noms recueillant le plus grand nombre de votes s'affronteront lors d'un second tour prévu le 14 février.

Au Portugal, le chef de l'Etat n'a pas de pouvoir exécutif mais il peut dissoudre le Parlement et son rôle d'arbitre s'accroît dans les situations de crise.Le pays a traversé une période d'incertitude et de crispation après les élections législatives d'octobre dernier, quand la coalition sortante de droite est arrivée en tête tout en perdant sa majorité à l'Assemblée, qui a basculé à gauche.

En formant une alliance inédite avec les formations de la gauche radicale, le Parti socialiste a constitué un gouvernement dont la légitimité a été contestée par l'ex-Premier ministre Pedro Passos Coelho, resté à la tête du PSD de l'actuel président Anibal Cavaco Silva, qui achève à 76 ans son deuxième quinquennat consécutif.

M. Rebelo de Sousa s'est jusqu'ici montré plus conciliant envers le nouveau gouvernement socialiste dirigé par Antonio Costa, assurant que son but était de "surmonter les divisions" qu'a connues le pays récemment.