Quarante et une personnes sont mortes à cause d'une épidémie de fièvre de Lassa au Nigeria, a annoncé mardi le ministre nigérian de la Santé, Isaac Adewole.
Toutefois, la maladie ne s'est pas propagée au-delà de 10 Etats du pays, contrairement aux reportages qui évoquent une propagation dans 12 Etats, a souligné M. Adewole.
Cette épidémie est considérée comme le plus grave foyer viral qu'ait connu le Nigeria au cours des quatre dernières années.
Le Nigeria a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de ce développement et le gouvernement prend des mesures pour contenir la propagation de la maladie dans les régions rurales, a déclaré M. Adewole, ajoutant qu'aucun nouveau cas n'avait été signalé au cours des 72 dernières heures.
Cette épidémie a éclaté le mois dernier et le premier cas signalé a été enregistré dans l'Etat de Bauchi dans le nord-est du pays. Ce nouveau foyer est «inhabituel» dans le sens où les autorités n'ont pas été informées rapidement, a indiqué M. Adewole. La fièvre de Lassa est une maladie virale aiguë et souvent fatale qui apparaît principalement en Afrique de l'Ouest.
Elle se transmet généralement par un contact avec la salive ou les excréments de rats qui s'infiltrent dans les maisons et les magasins d'alimentation. Elle a été identifiée pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa au Nigeria. Dans certains cas, la fièvre de Lassa présente des symptômes similaires à ceux du paludisme.
Les autorités nigérianes ont déclaré qu'elles étaient en mesure d'enrayer cette épidémie, soulignant que le taux de survie est élevé si la maladie est diagnostiquée rapidement.
Le Centre nigérian de contrôle des maladies a commencé à coordonner ses activités de réponse dans tous les pays affectés, selon les responsables.
En 2012, une épidémie de fièvre de Lassa a fait plus de 40 morts dans 12 Etats du Nigeria, après quoi le gouvernement a formé un Comité de réaction rapide à la fièvre de Lassa pour assurer la prévention et le contrôle de cette maladie.