Conférence nationale d'évaluation : Nécessité de maintenir le système LMD et de l'adapter

Publié par DK News le 13-01-2016, 19h04 | 29

Les participants à la Conférence nationale sur l'évaluation du LMD (Licence-master-doctorat), ouverte mardi à Alger, ont souligné l'importance de maintenir ce système, qui doit être, cependant, «renforcé» et «adapté» aux besoins du pays.

Lors de l'ouverture des travaux de la conférence, qui s'étalent sur deux jours, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a indiqué que ce système «n'est pas remis en cause», et précisé que l'objectif était de l'évaluer pour «rectifier» l'approche en introduisant des recommandations pour la prochaine rentrée universitaire.

Il a indiqué que le recours, constant, à l'évaluation du LMD «n'est pas propre à l'université algérienne», mais qu'il s'agit d'une pratique commune à l'ensemble des universités ayant opté pour ce système.

«En réalité, nous ne remettons pas en cause le système LMD, nous essayons juste d'évaluer pour, ensuite, rectifier ce qu'il y a lieu de rectifier», a-t-il déclaré dans une conférence de presse animée en marge de la Conférence tenue en présence de quelque 800 participants.

Rappelant que le système LMD avait été mis en oeuvre dans dix établissements pilotes avant sa généralisation à l'ensemble des universités du pays, le ministre a fait savoir que le nombre cumulé de diplômés de ce système avoisine actuellement 1.015.400».

Par ailleurs, tout en relevant que l'effectif «est passé de 25 229 enseignants en 2005 contre 53.622 en 2015», il a évoqué, deux programmes d'appui à la formation des formateurs, dont le «Programme national exceptionnel» qui a mobilisé 4200 bourses pour les enseignants en phase de doctorat et 1 500 autres au profit des étudiants majors de promotion.

Selon M. Hadjar, les dispositions de la nouvelle loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique ont permis d'établir les règles favorisant le rapprochement entre l'Université et le secteur économique.

La création d'un Conseil national de la Recherche scientifique et des technologies, proposée par le projet de texte, «intervient comme une pierre supplémentaire qui renforce l'édifice de la recherche scientifique et du développement technologique», a-t-il ajouté.

Il a, par ailleurs, plaidé pour un système de doctorat unifié (docteur d'Etat, docteur de sciences et docteur LMD) expliquant que cette diversité de diplômes de doctorat avait créé des «disparités» et une «incompréhension».

Le ministre a appelé aussi pour une «meilleure exploitation» de la période de stage destinée aux nouveaux enseignants, en réduisant le volume de travail de cette catégorie, afin de permettre à ces enseignants stagiaires de participer à des séminaires et autres rencontres spécifiques aux méthodes d'enseignement.

Les travaux de la Conférence nationale d'évaluation du système LMD, élargie au secteur socioéconomique, devaient être sanctionnés hier par des recommandations susceptibles d'améliorer le rendement de ce système.