M. Hamid Grine à partir de BéJAïA : «La dépénalisation du délit de presse est une avancée extraordinaire»

Publié par DK News le 13-01-2016, 19h53 | 47

Le ministre de la communication, Hamid Grine, a estimé, mardi à Béjaia, que la dépénalisation du délit de presse dans le projet de révision de  la Constitution est «une avancée extraordinaire».

«C’est une avancée extraordinaire», a-t-il souligné, relevant que «quel que soit le motif, l’outrance, l’insulte, la diffamation, l’attaque, le journaliste, désormais,  n’ira plus en prison».
Le ministre, n’a pas manqué cependant de déplorer que cette «avancée» n’ait pas donné lieu à un débat et  traitement à la hauteur de l’enjeu alors que l’exigence a été porté des années durant autant par la corporation que par les citoyens.  

«Je n’ai pas vu de gros titres, ni de focalisation sur le sujet», a-t-il relevé, interrogatif sur la tiédeur qui lui a été reservé avant de tenter une réponse :  «les journalistes pensent que c’est déjà un acquis, une espèce d’effet de barrière psychologique», a-t-il déduit invitant les professionnels «à remettre le curseur au bon endroit, celui de  l’avancée qu’autorise l’article 41, très, très importante».  

Animant une conférence de presse, Hamid Grine a tenu à rebondir sur une kyrielle de sujets qui agitent  le milieu de la presse, qu’il s’agisse de la délivrance de la carte de presse, de la distribution de la publicité de l’ANEP, de l’aide aux journaux, de la professionnalisation du métier, du statut du journaliste, etc.. qui, tous font l’objet de chantiers concomitants, dont l’objectif, ne vise rien d’autre, dira-t-il que la réorganisation du secteur et sa mise à niveau. Les chantiers les important pour 2016, étant la mise en place de  l’autorité de régulation de la presse, l’installation du conseil d’éthique ainsi que le conseil permanent de délivrance de la carte professionnelle.

Grine inaugure le nouveau siège de la radio locale «Radio Soummam»

Le ministre de la communication, Hamid Grine, a procédé mardi à Béjaia à l’inauguration du nouveau siège de la radio locale «radio Soummam», un immeuble à quatre niveaux, situé au cœur de la ville, et conçu de sorte à répondre aux exigences  de performance et de qualité attendues de sa mission.
Implanté sur le boulevard Krim-Belkacem, ce nouveau siège, au-delà de son empreinte architecturale aux lignes modernistes, offre une foule de commodités propres à offrir des conditions de travail optimales aux journalistes, voire à l’accueil de leurs  invités. Sa dotation technique se compose de trois studios distincts, dédiés à la production, au montage et à la diffusion, assortis d’un réseau local de diffusion sur  Digi-Media «, un poste d’audition sur le web (Streaming), et d’un studio mobile. Ce qui tranche entièrement avec les anciens locaux, un héritage de l’ex musée  Cazaubon « de Bejaia, et peu adaptés au travail médiatique. Le projet a été réalisé sur la base d’un financement tripartite, ayant impliqué le ministère de la Communication, l’ENRS et la wilaya. Sa mise en chantier et son suivi ont marqué le pas des mois durant pour diverses contraintes mais qui ont dû s’accélérer vigoureusement depuis l’été. Le ministre, à l’origine de cette accélération, notamment à l’occasion d’une visite effectuée en mai dernier,  s’est félicité de sa mise en service, ne manquant pas d’inviter ses journalistes à plus d’efforts pour améliorer la grille et la qualité de ses programmes ainsi que l’augmentation des volumes horaires de leur diffusion. A ce titre l’idée de  diffuser  de 6h55 à minuit, a déjà été prise. Le ministre, accompagné des directeurs généraux de l’ENRS et de l’ENTV , pour l’inauguration de ce nouveau siège, en a profité pour s’associer aux festivités locales célébrant,  Yennayer «le nouvel an berbère», en  visitant un salon, dédié à l’apiculture et au miel. Hamid Grine, a également, saisi l’opportunité de ce  crochet « pour rendre visite à la famille du regretté Saddek Lebdjaoui  et rendre hommage au maître de la chanson arabo- andalouse, disparu  en janvier 1995. Considérée comme une première d’un ministre en fonction, la visite a réjoui et ému  la famille de l’artiste, qui ne s’attendait pas  à une telle surprise.