Sellal devant 300 patrons du FCE: «Ni haine, ni mal ou défiance ne font partie de mon dictionnaire»

Publié par Kamel Cherif le 18-03-2014, 19h00 | 36

«Les termes haine, mal et défiance n’existent pas dans mon dictionnaire». L’expression est de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du Président Bouteflika, lors de l’allocution prononcée au Forum des chefs d’entreprises qui a apporté son soutien à la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika. 

Sellal s’exprimait devant les 300 patrons d’entreprises qui font partie de la plus grande organisation patronale du pays. «Dans mon dictionnaires, les termes haine, mal (charr en arabe) et défiance n’existent pas», a-t-il lancé, soutenant que la «culture de la haine doit être bannie et combattue».  

Un message lourd de sens quand on sait qu’une plaisanterie en off de Sellal a été hyper médiatisée et exploitée par ceux qui veulent, semble-t-il, diviser l’Algérie pour leurs intérêts purement et bassement personnels. Sellal a rappelé à ses détracteurs qu’il a fait le tour d’Algérie lors de ses visites dans les wilayas et n’a jamais éprouvé la moindre distinction entre toutes les régions du pays.  

«Je suis un Amazigh. Je me considère Chaoui, Targui, Zenati, Kabyle… Nous sommes tous des Amazighs», a encore lancé Sellal, clouant le bec à ceux qui, à partir d’une plaisanterie tentent de diviser les Algériens et d’allumer le feu de la fitna.  Il est vrai que Sellal est un amateur de bonnes blagues et de plaisanteries.

Pour décontracter l’atmosphère, il demande souvent aux journalistes «les dernières blagues» et appellent certains d’entre eux par leurs sobriquets. Toutefois, dans ses discours officiels, Sellal évite de «blaguer» bien qu’il garde toujours son sens prononcé de l’humour.  Cependant, des parties tentent d’exploiter ce sens de l’humour pour s’attaquer au directeur de la campagne du Président Bouteflika.

Il s’agit d’un pas dangereux qui a été franchi car, même si tous les coups sont permis à l’occasion de la campagne électorale, la stabilité, la sécurité de l’Algérie et surtout l’unité du pays doivent être préservés et mis au-dessus de toutes ambitions aussi grandes, aussi gourmandes ou démesurées soient-elles.

 Quand Sellal parle du bannissement de la culture de la haine, il invite et exhorte les Algériens à préserver les acquis et les bienfaits de la réconciliation nationale, à s’aimer et aimer l’Algérie. Autres choses, ce ne sont que des blagues diversement appréciées ou interprétées, en fonction des intentions, bonnes ou mauvaises, des uns et des autres.