Présidentielle 2014 : Le programme du candidat Bouteflika vise à «bâtir une économie émergente»

Publié par Dknews le 18-03-2014, 19h29 | 678

Le programme du candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, Abdelaziz Bouteflika, «vise à bâtir une économie émergente», a affirmé mardi à Alger, son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal.

M. Sellal intervenait lors d'une rencontre-débat organisée par le Forum des chefs d'entreprises (FCE), à laquelle ont également assisté d'autres organisations patronales et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, consacrée à la présentation du programme économique du candidat Bouteflika.

«L'Algérie d'aujourd'hui est totalement désendettée, connait un taux de croissance hors hydrocarbures de plus de 7% et dispose d'infrastructures de base à même de lui permettre de bâtir une économie émergente», a-t-il relevé. Selon lui, l'enjeu aujourd'hui est de donner un coup d'accélérateur au développement économique du pays et consolider sa base productive.

M. Sellal a fait remarquer, dans ce contexte, que le pays disposait de potentialités humaines «énormes», ajoutant que l'Algérie comptait actuellement 92 universités et plus de 1,4 million d'étudiants.
«Le meilleur investissement que nous avons fait c'est celui accompli dans les ressources humaines, la connaissance et la technologie», a-t-il insisté.

Il a souligné la nécessité de créer une synergie entre l'université, la formation professionnelle et l'entreprise pour permettre à l'économie nationale de s'ancrer définitivement dans l'économie mondiale. En outre, M. Sellal a annoncé la révision de la loi relative à l'investissement.  «L'acte d'investir doit être économique et non pas administratif et pour ce faire il faut lutter sans relâche contre la bureaucratie», a-t-il dit.

Il a rappelé dans ce cadre la signature lors de la dernière tripartite (gouvernement-patronat-Ugta) du pacte économique, sans remettre en cause la dimension sociale de l'Etat algérien et «loin de tout libéralisme sauvage». Revenant sur les réalisations du candidat Bouteflika lors de ces différents mandats à la tête de l'Etat, il a affirmé que le chef de l'Etat a réussi à rétablir la paix et la sécurité dans le pays, donner à l'Algérie la place qui lui sied dans le concert des nations et assurer sa stabilité économique.

Au plan politique, M. Sellal a souligné que le président Bouteflika a oeuvré depuis 1999 à préserver l'Algérie pour en faire un Etat fort, ajoutant que «malgré sa maladie les institutions ont continué à fonctionner normalement».«Ces institutions seront consolidées à la faveur de la révision annoncée de la Constitution lors du prochain mandat», a-t-il dit.

«L'Algérie a besoin de stabilité et le candidat Bouteflika est garant de cette stabilité», a poursuivi M. Sellal, qui a fait remarquer que sans stabilité il ne pourra pas y avoir de développement économique. Au chapitre économique, il a précisé que les crédits à l'économie ont atteint durant l'année écoulée 2.432 milliards de DA.

Commentant les résultats enregistrés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), il a estimé que cette expérience était une «réussite», précisant que le taux de remboursement des crédits dépassait les 72%. «On va développer à l'avenir un dispositif qui se rapproche de l'Ansej pour aider les jeunes diplômés à créer des starts-up pour contribuer au développement du pays et à la création des postes d'emploi», a-t-il indiqué.

Pour sa part, le président du FCE, Réda Hamiani, a indiqué que M. Sellal, après sa nomination à la tête du gouvernement en septembre 2012, a prôné dans ses relations avec les acteurs économiques confiance, dialogue et pragmatisme. «M. Sellal a pris plusieurs mesures au profit des acteurs économiques mais malheureusement peu d'entre-elles ont été mises en oeuvre et les opérateurs économiques restent toujours affrontés à la machine bureaucratique», a-t-il regretté.

En marge de cette rencontre, et interrogé par la presse sur la polémique née de la diffusion par une chaîne de télévision privée de propos qu'il a tenus peu avant sa rencontre avec les directeurs de wilayas de la campagne vendredi  dernier, M. Sellal a indiqué qu'il s'agissait «seulement d'une discussion avec un ami de longue date avec lequel je me rappelais nos souvenirs».

«Je suis sincèrement désolé et je présente mes excuses pour le malentendu et la mauvaise interprétation faite à mes propos», a souligné M. Sellal, qui a réaffirmé que la campagne doit être propre «et notre seul souci c'est servir l'Algérie». «Je ne fais aucune différence entre les différentes régions du pays et j'ai travaillé un peu partout à travers le territoire national. J'ai grandi avec les gens des Aurès, de la Kabylie, de Beni Senouss, de Zenata et je me considère un amazigh authentique et j'aime tous les Algériens», a-t-il encore ajouté.