Le ministre malien des AE à Alger : L'accord de paix au Mali, un outil "indispensable" pour la stabilité du pays

Publié par DK News le 17-01-2016, 22h33 | 31

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé hier à Alger que l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali est un outil "indispensable" pour la stabilité du pays et de toute la région.

"Nous savons que l'accord signé n'est pas parfait, mais c'est un outil indispensable pour la stabilité du Mali et devra contribuer à la stabilité de la région", a déclaré Abdoulaye Diop à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene.

Il a souligné que cet accord "constitue aujourd'hui une réalité sur le terrain, car une grande majorité des Maliens s'y reconnaît et contribue à son application", expliquant que "beaucoup d'outils et de mécanismes ont été mis en place pour sa mise en oeuvre".

Abdoulaye Diop a indiqué qu'il était en Algérie pour procéder avec les responsables algériens et l'ensemble de la communauté régionale et internationale qui accompagne le Mali, à une évaluation du "chemin parcouru" depuis la signature de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger et dans lequel l'Algérie "a joué et continue de jouer un rôle moteur".

"Nous allons pouvoir discuter avec l'ensemble de nos partenaires pour voir comment accélérer la cadence et pouvoir identifier les actions prioritaires, étant donné que tout est parti d'ici (Alger)", a-t-il relevé.

Le ministre malien a exprimé, en outre, sa "gratitude" au président Bouteflika pour ses efforts dans la stabilisation de la région.

"Nous avons une pensée particulière au président Abdelaziz Bouteflika qui continue à jouer un rôle important pour la stabilisation de la région. Nous le saluons et, au nom du président de la République du Mali, nous lui exprimons toute notre gratitude", a souligné M. Diop. Il a expliqué également que les discussions (avec les responsables algériens) "vont porter sur les moyens de renforcer la paix et la stabilité dans la région", rappelant l'attentat qui a ciblé la capitale burkinabé.

"Nous avons commencé l'année sur une note très difficile, puisque notre voisin, le Burkina Faso, a été ciblé par un attentat terroriste barbare occasionnant des pertes humaines. Au moment où je vous parle, le Premier ministre malien est en déplacement dans ce pays pour présenter nos condoléances".

Abdoulaye Diop a entamé hier une visite en Algérie dans le cadre de la tenue de la dixième session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali.


10e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali

La dixième session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali s'est tenue hier à Alger sous la coprésidence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop.

La tenue de cette rencontre marque le premier anniversaire de la décision par laquelle les présidents Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubacar Keita ont établi ce mécanisme en tant qu'outil stratégique de suivi et de mise en oeuvre des mesures visant la recherche d’une solution pacifique et durable aux problèmes du nord du Mali. Les deux chefs de la diplomatie auront notamment à préparer la réunion consultative de haut niveau des membres du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui se tiendra aujourd’hui à Alger.


M. Lamamra s'entretient avec son homologue malien

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'est entretenu hier à Alger avec son homologue malien, Abdoulaye Diop.

L'entretien s'est déroulé au siège du ministère des Affaires étrangères.

Abdoulaye Diop a entamé hier une visite en Algérie dans le cadre de la tenue de la dixième session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali.

L'Algérie, chef de file de la médiation et président des instances de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, abrite, depuis hier, une série de consultations en soutien au processus de paix en cours dans ce pays voisin. Dans ce cadre, la dixième session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali se tiendra à Alger, sous la coprésidence de MM. Lamamra et Diop.

La tenue de cette rencontre marque le premier anniversaire de la décision par laquelle les présidents Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubacar Keita ont établi ce mécanisme en tant qu’outil stratégique de suivi et de mise en oeuvre des mesures visant la recherche d’une solution pacifique et durable aux problèmes du nord du Mali.

Les deux chefs de la diplomatie auront notamment à préparer la réunion consultative de haut niveau des membres du comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui se tiendra aujourd’hui à Alger au niveau ministériel.


La formation professionnelle et l'insertion des jeunes au cœur des discussions entre M. Mebarki et son homologue malien

La mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, dans son volet relatif à la formation professionnelle et à l'insertion des jeunes, a été au coeur de l'entretien ayant réuni hier à Alger le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, et son homologue malien, Mohamane Baby.

"Nous avons parlé des questions qui concernent la mise en oeuvre de l'accord de paix dans son volet lié à la formation professionnelle et l'insertion des jeunes", a déclaré le ministre malien à la presse à l'issue de son entretien avec M. Mebarki. Le ministre malien a déclaré avoir abordé avec M. Mebarki les questions liées à la coopération dans le domaine de la formation professionnelle, précisant que les discussions ont porté essentiellement sur la mise en place d'un comité mixte de suivi des accords unissant les deux pays. "Nous avons également évoqué tout ce que nous pouvions faire en matière de formation des formateurs", un axe qui, a-t-il dit, constitue "une priorité pour nous". De son côté, M. Mebarki a relevé la nécessité de "former la ressource humaine" pour le Mali, considérant que cela constitue "un soutien à tous les efforts de paix et de réconciliation menés dans ce pays frère et voisin". Il a fait état, à ce propos, de plus de 250 jeunes Maliens effectuant des stages de formation actuellement en Algérie. "Il faut donner à ces jeunes l'espoir de se former, de se construire des métiers et des perspectives pour s'intégrer dans la société sans aucun problème", a-t-il soutenu.