La SNVI apte à devenir un "composant majeur" de l’industrie automobile

Publié par DK News le 18-01-2016, 21h32 | 98

Le plan d'urgence de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) fera de celle-ci "un composant majeur de l’industrie automobile", a affirmé, hier à Alger, le directeur Centre gestion portefeuille et partenariat de cette société publique, Djamel Mahiout.

Lors d’une réunion de sous-traitants, organisée au siège de ce groupe public par l’Union professionnelle des industries automobiles et mécaniques (Upiam), M. Mahiout a indiqué qu'avec ce plan d'urgence et à travers le Centre de mécanique (usinage) de cette société, sa forge et son centre de tôlerie, la SNVI deviendra "un composant majeur de l’industrie automobile en Algérie".

Actuellement, la SNVI est composée de cinq filiales : forge, mécanique, tôlerie, montage camions et montage de bus. Avec sa nouvelle stratégie de développement, cette société sera dotée de huit filiales pour un positionnement national et régional et pour encourager la sous-traitance, a-t-il ajouté. Ainsi, outre les 5 filiales existantes, trois autres seront mises sur pied, a fait savoir le même responsable en citant la filiale commerciale, la filiale de rénovation de véhicules et une autre dédiée au matériel ferroviaire, sachant que la SNVI dispose aussi d’un centre de formation à Rouiba et d’un centre d’innovation.

Lors de son intervention, M. Mahiout a présenté aux représentants de l’Upiam le plan d’investissements avec Mercedes Benz ainsi que le projet d’assemblage de rames de tramways à Annaba avec le partenaire Alstom.

Tous ces projets ont pour objectif de renforcer l’intégration industrielle et la sous-traitance ainsi que la promotion des PME avec le soutien du partenaire technologique Daimler, a précisé M. Mahiout qui a aussi évoqué le partenariat avec Renault. Selon lui, le taux d’intégration sera de 42% en 2018.

A rappeler que le groupe de travail chargé de la mise en £uvre du plan d'urgence de la SNVI a été installé jeudi dernier par le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, en application des résolutions d'un Conseil interministériel tenu en décembre dernier.

Ce plan d'urgence s'articule autour de trois niveaux de traitement. Le premier niveau concerne la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l'apaisement du climat social.

Ce premier niveau de traitement consacre un financement immédiat d'un montant de 5,1 milliards DA pour financer les intrants en vue de compléter l'encours de production qui générera un chiffre d'affaires de 1,8 milliard DA, assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement, et la couverture des salaires incluant les indemnités de départs en retraite.

Le deuxième niveau de traitement, qui a trait à la prise en charge de la question des dettes de ce groupe public, permettra d'éviter le blocage du fonctionnement de l'entreprise par les différents créanciers.

L'objectif escompté est la recherche de l'efficacité, l'amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires.

Quant au troisième niveau de traitement, il a pour finalité la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards DA, qui couvrira l'approvisionnement des intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme ainsi que l'approvisionnement des intrants à l'import à financer par un crédit à moyen terme. Outre ce dispositif devant assurer la relance de l'activité de la SNVI, d'autres mesures internes seront également menées.

Il s'agit d'élaborer un Pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le partenaire social, d'accélérer la mise en œuvre du plan de développement du groupe bénéficiant d'un crédit bancaire à taux bonifié de l'ordre de 91,7 milliards DA, et de mettre en œuvre un plan d'action relatif à la stratégie corporative du groupe SNVI.