Le chef de la MINUSMA : Il faut aider à la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali pour combattre le terrorisme

Publié par DK News le 19-01-2016, 22h18 | 15

La meilleure façon de combattre le terrorisme, c'est d'aider à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a affirmé lundi à Alger le nouveau chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), M. Mahamat Salah Annadif.

«Actuellement, il y a deux camps au Mali: celui des signataires de l'Accord et celui des terroristes. Nous sommes avec le premier camp, et la meilleur façon de combattre le terrorisme c'est de contribuer à la mise en oeuvre de l'Accord de paix dans ce pays», a affirmé, dans une déclaration à l'APS, M. Annadif à l'issue des travaux de la réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

M. Annadif, également représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Mali, a dans ce sens mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de tous les partenaires régionaux et internationaux, car, a-t-il expliqué, la solution pour combattre le terrorisme dans la région du Sahel «réside dans la résolution de la crise malienne».

«C'est quelque chose d'extrêmement important de voir toutes les parties maliennes se réunir autour d'une même table», s'est-il réjoui, affirmant que la réunion avait permis d'aborder et de discuter «de nombreux sujets sans tabou».

Interrogé sur la lenteur marquant le lancement des opérations de cantonnement dans le nord du Mali, M. Annadif a souligné que «trois sites ont été déjà identifiés». En effet, a-t-il fait remarquer, «c'est la procédure qui nécessite plus de temps, autrement les moyens existent et tout sera mis en oeuvre le plus rapidement possible».

Sur un autre volet, celui lié au développement dans les régions du nord, largement abordé lors de travaux de la réunion, M. Annadif a rappelé que ce point «constitue un objectif extrêmement important», notant que «sans développement il n'y aura ni paix ni sécurité».

Les travaux de la réunion des membres du Comité de suivi de mise en œuvre de l'Accord de paix au Mali, ont pris fin dans la soirée après des heures de discussions en présence des représentants des trois parties signataires de l'Accord (Gouvernement, Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme d'Alger) et tous les membres de la Médiation (Algérie,Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Nigeria, France, Etats-Unis, ONU-MINUSMA, UA-MISAHEL, CEDEAO, UE, OCI).